APRÈS plusieurs années de tensions, le bras de fer autour du problème des pharmacies de garde à Bagnères de Luchon connaît enfin son épilogue. Une réunion rassemblant tous les acteurs en présence, principalement les autorités municipales, le syndicat des pharmaciens et l’ARS s’est tenue en décembre dernier et a mis un terme à ce conflit qui s’était illustré une nouvelle fois dans le courant de l’été dernier. Un arrêté de réquisition d’une pharmacie avait alors été en effet pris, mais ensuite jugé illégal. Pour Louis Ferré, le maire de la commune, cette action a eu le mérite de forcer les différents acteurs en présence à trouver un compromis. Rappelons les faits (voir « le Quotidien du Pharmacien » du 21 octobre 2010) : une modification du système de garde dans cette commune touristique de Haute-Garonne a suscité la colère de certains habitants et des autorités communales. La conséquence de cette modification était de ne pas avoir de pharmacie de garde tous les week-ends, obligeant certains patients à parcourir jusqu’à 30 km pour se procurer des médicaments. Et depuis plusieurs années, malgré l’intervention de l’ARS, aucune solution n’avait réussi à satisfaire l’ensemble des acteurs présents. Les quatre pharmaciens de la commune, sauf un, s’étaient rangés du côté du syndicat qui avait établi le nouveau système de garde.
Répondre à l’afflux des touristes.
L’élément-clé sur lequel achoppait la négociation n’était pas en réalité que les habitants fussent obligés de parcourir de longue distance en cas d’urgence, mais bien le fait que Bagnères de Luchon, cité dont le tourisme connaît des pics saisonniers, en hiver pour le ski, et en été pour les cures thermales, n’avait pas de pharmacies de garde à des moments clés de l’année. « Acte a été pris de l’afflux de populations à certaines périodes de l’année, Nous nous sommes mis d’accord sur un nombre de dimanches incontournables », explique Claude Malgouyard, coprésident du syndicat des pharmaciens de Haute-Garonne. Louis Ferré ajoute de son côté que si un système de gardes avait été mis au point pour la saison hivernale, il n’en était pas de même pour l’été. C’est donc ce dernier point qui a été négocié et réglé.
Quant aux patients obligés de parcourir de longues distances, il s’est avéré que « l’urgence du dimanche ou de la nuit n’existe pas vraiment, selon Claude Malgouyard. Une enquête de l’ARS sur le terrain l’a clairement démontré. » Une conclusion admise par Louis Ferré qui, néanmoins, n’écarte pas cette question définitivement, et affirme vouloir regarder du côté des associations spécialisées dans la santé pour résoudre certaines situations très spécifiques.
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