« LES PRODUITS de la chaîne du froid représentent environ 30 % de l’ensemble des produits que nous transportons », explique Andreas Sahli, vice-président et responsable de la section sciences de la vie et santé chez DHL. Parmi ces produits thermosensibles, certains doivent être conservés entre 15 et 25 °C, d’autres entre 2 et 8 °C et d’autres doivent être congelés à – 20 °C. Les futures Bonnes pratiques de distribution pharmaceutiques (GDP), qui devraient être mises en œuvre d’ici à 2013, obligeront les transporteurs à assurer le maintien de ces produits à une température optimale, ce qui permettra de rapprocher les exigences européennes de celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour le moment, tant que la législation le permet encore, DHL précise que beaucoup de laboratoires « préfèrent des poids lourds bâchés sous température ambiante », plutôt que des camions frigorifiques et les solutions « haut de gamme » plus coûteuses.
Néanmoins, le groupe allemand a déjà mis en place plusieurs solutions pour garantir le respect de la chaîne du froid. Près des aéroports, il a installé 45 entrepôts « sous température dirigée ». Ils incluent donc des dispositifs spécialisés pour le stockage de produits thermosensibles (dispositifs réfrigérants, isothermes, frigorifiques, etc.). À Roissy, par exemple, depuis 2004, 2 000 m2 sont réservés aux produits pharmaceutiques. Par ailleurs, le temps étant « une donnée critique » dans les aéroports, « les opérations sont cadencées au quart d’heure près sur le site de DHL Express à Villeneuve-la-Garenne, en région parisienne », précise Andreas Sahli. La traçabilité des colis est assurée en continu et des codes-barres sont scannés à chaque étape, à des points de contrôle en entrée et sortie. Les systèmes informatiques des centres DHL ont été harmonisés au niveau mondial afin d’éviter des ruptures dans le flux d’information.
Un capteur intelligent de température.
Sur mer, les produits « sont conservés tout au long du trajet entre 15 et 25 °C dans des conteneurs réfrigérés, afin de limiter les pics de température néfastes aux substances actives », précise DHL. La dernière innovation du groupe allemand, baptisée smart sensor température (capteur intelligent de température), intègre un enregistreur de température, par le biais d’une puce RFID validée par le secteur pharmaceutique, un appareil de lecture et un portail Internet. Les clients de DHL peuvent ainsi vérifier les profils de température de leurs produits pendant toute la durée du transport.
« Les sciences de la vie sont un marché en croissance », estime Andreas Sahli, qui chiffre à environ 10 % la croissance annuelle réalisée par DHL dans ce secteur. Il souligne que « les marges y sont plus importantes que dans d’autres secteurs, mais que les coûts sont également élevés, notamment pour les entrepôts, ou la formation des équipes ». Parmi les priorités de DHL, le respect de la chaîne du froid figure en bonne place. « Nous devons avoir les mêmes standards de qualité, aussi bien en Europe, qu’aux États-Unis ou en Inde », conclut Andreas Sahli.
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