L'UNPF ne soutient pas la grève du 26 janvier

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Publié le 13/01/2017

Fournival
Crédit photo : S. Toubon

L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) ne soutient pas le mouvement de grève lancé par l’USPO et les représentations des groupements.

Organiser une grève avant même que ne débutent les négociations conventionnelles est stérile, estime l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). « Et de plus, elle ne pénaliserait pas les décideurs, le gouvernement et les organismes de tutelles, mais bien les patients », ajoute son président, Jean-Luc Fournival. En clair, l'UNPF ne s'associera pas à l'appel à la grève lancée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et à laquelle s’associent la chambre syndicale des groupements et enseignes (Federgy) et l’Union des groupements de pharmacies d’officine (UDGPO).

Le président de l’UNPF rappelle qu’il n’acceptera pas pour autant une détérioration d’un réseau fragilisé depuis dix ans. Aussi, son syndicat, désormais non représentatif, attend des décisions fortes au cours des négociations qu’il suivra « en observateur », notamment l’introduction d’un honoraire à l’ordonnance qu’il a toujours défendu.

Jean-Luc Fournival dénonce l’attitude de l’USPO qui motive son appel à la grève, entre autres, par le projet d’ordonnance relative aux transferts et au réseau. Sur ce sujet, l'UNPF a un avis moins tranché que les deux autres syndicats. Comme eux, il juge néfaste le retour de la voie dérogatoire. En revanche, contrairement à l'USPO et la FSPF, Jean-Luc Fournival ne s’oppose pas à de nouveaux modes de décompte des populations.

« Il faut en effet tenir compte des nouvelles habitudes et des nouveaux besoins des populations. Un trajet de douze minutes n’est plus ce qu’il était il y a douze ans », souligne-t-il, ajoutant que le réseau n’est « pas seulement de la géographie ». De même, à l’inverse de la FSPF et de l'USPO, Jean-Luc Fournival approuve le principe de permettre à des pharmaciens titulaires d’une licence issue d’un regroupement « de conserver les locaux d’origine des officines regroupées ». « Une mesure qui ne concerne pas seulement les pharmacies rurales, mais aussi les officines des grandes villes, aux locaux exigus », note le président de l’UNPF.