Avec la vaccination et les gestes barrières, le dépistage est l'un des piliers de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Problème : comment tester les jeunes enfants dans de bonnes conditions ? L'écouvillon enfoncé dans la narine fait pour eux figure d'épouvantail.
Mieux adaptés, les tests salivaires sont actuellement utilisés dans les écoles françaises avec plus ou moins de succès. L'Autriche a peut-être trouvé une solution encore plus ludique pour contrôler la propagation du virus. Une simple sucette à mettre dans la bouche pendant 90 secondes. Dans un jardin d'enfants du centre-ville de Vienne ouvert aux médias cette semaine, les élèves, un brin timides, se sont livrés à cet exercice indolore pour des résultats connus en 15 minutes. Afin de prévenir une hausse des cas dans cette tranche d'âge non vaccinée, un laboratoire autrichien au sein de l'hôpital Kaiser-Franz-Joseph de Vienne a eu l'idée de développer cette nouvelle technique salivaire, après avoir déjà conçu la méthode du gargarisme, aujourd'hui très répandue dans ce pays alpin de 8,9 millions d'habitants. Une étude est actuellement menée dans cinq crèches portant sur des enfants âgés entre un et six ans pour déterminer la fiabilité de la méthode et envisager un déploiement plus large. Même si le risque de contamination est plus faible chez les tout-petits, le variant anglais semble toucher autant les enfants que les adultes. Surveiller les infections tout en offrant une alternative en douceur aux prélèvements invasifs, voilà la solution proposée par les autorités régionales.
Des lettres ont été envoyées aux parents pour les informer que des tests gratuits seraient fournis trois fois par semaine, et la réaction a été plutôt positive. Mais attention, on est loin de la confiserie. Les tests ressemblent plus à un gros coton-tige qu'à un bonbon aux couleurs vives et acidulées, aux dires des parents des premiers « testeurs ». Et les gourmands seront déçus : ils sont sans sucre et dépourvus de la moindre saveur…
Avec l'AFP