« À travers cet engagement nous souhaitons mettre en exergue nos valeurs et nos missions en tant qu'établissement de santé. Nous sommes impliqués dans une démarche d'amélioration continue de la qualité de nos produits et services. Par ailleurs, la gestion des risques - élargie à la prise en compte des risques environnementaux - est une préoccupation majeure au sein de notre officine », souligne Olivier Bascoulès, titulaire de la Pharmacie de la Lèze. Dans le cadre de cette démarche, l'ensemble de l'équipe officinale travaille en étroite collaboration avec les Laboratoires Pierre Fabre ; premier laboratoire pharmaceutique et première entreprise de plus de 10 000 salariés reconnue AFAQ26000 en 2012. « Par ailleurs, grâce à l'agence Primum non Nocere, nous avons réussi à obtenir en 2020 le label THQSE (Très haute qualité sanitaire, sociale et environnementale) », indique Olivier Bascoulès.
Une procédure et des objectifs codifiés…
La démarche à Très haute qualité sanitaire sociale et environnementale (THQSE) se fonde sur la prévention des risques, la réduction des impacts sur la santé et la biodiversité, la maîtrise des coûts et la création d’emplois locaux non délocalisables. Pour obtenir ce label, l'entreprise reçoit d'abord un kit de démarrage lui permettant de cheminer vers une démarche de développement durable. Elle doit ensuite mener à bien plusieurs étapes : audit à blanc, accompagnement par Primum Non Nocere (en ligne ou sur site), audit sur site effectué par un organisme évaluateur externe et accueil d'un comité de labellisation. Enfin, un kit de communication lui est fourni et un contrôle annuel et inopiné est effectué. Le label a une durée de validité de 3 ans.
Un scoring fondé sur 4 piliers (économique, social, environnemental, sociétal) permet d'établir le niveau de labellisation THQSE (bronze, argent ou or). La Pharmacie de la Lèze a obtenu un niveau or correspond à une note de 90/100 : « L'obtention de cette labellisation repose sur une multitude de sujets : la maîtrise énergétique de l'entreprise, la maîtrise de la consommation d'eau, des effluents liquides et médicamenteux ; la qualité de vie au travail, l'économie circulaire, la gestion des déchets, l'écoconception des soins, des services et des bâtiments », affirme Olivier Toma, fondateur Primum non nocere. Un autre pilier très important est celui des achats durables. « Le secteur de la santé représente 8 % de l’empreinte carbone de la France : 30 à 50 % seraient dues aux achats de médicaments et dispositifs médicaux. Plus nous serons vigilants sur cette politique d'achats, plus le secteur pourra réduire son empreinte carbone », précise Olivier Toma.
… appliqués au sein de l'officine
Pour réduire son impact sur l'environnement, la Pharmacie de la Lèze mise sur un suivi resserré de ses consommations, les filières de valorisation de déchets identifiées et le tri sélectif. « Nous procédons également à la mesure de la qualité de l’air intérieur, et avons adopté un protocole de nettoyage sans biocide. Nous sommes, en outre, référents santé environnement en Maison de santé (protocole visant à réduire les résidus de médicaments), au sein de la CPTS Ariège-Pyrénées et du syndicat USPO », confie Olivier Bascoulès. Côté social, la Pharmacie de la Lèze implique l'ensemble de son équipe dans la démarche de développement durable. « Par ailleurs, la qualité de vie au travail est une priorité au sein de notre officine. Tous nos salariés sont en CDI. Nous leur proposons un programme de formation personnalisé, des avantages au-delà des minimums sociaux et ils remplissent une enquête de satisfaction en interne. Depuis deux ans, ils peuvent également bénéficier de séances de renforcement musculaire et de yoga », note Olivier Bascoulès.
D'un point de vue économique, l'officine privilégie notamment les achats responsables (made in France et décarbonés). Son engagement sociétal se traduit, entre autres, par l'organisation d’évènements réservés aux personnes retraitées : marches urbaines, ateliers vitalité, mémoire, et « j’équilibre ma forme » au sein du village. Mais également, par la participation à des thèses universitaires. « À l'avenir, nous souhaitons mieux connaître notre territoire et prendre part au Plan Régional Santé Environnement 4. Mais aussi, participer à la mise en forme du prochain avenant de la convention pharmaceutique concernant l’écologie et contribuer à un engagement sectoriel. Il faut faire évoluer le métier du pharmacien d’officine, notamment dans le domaine de la prévention et de la promotion en santé environnementale », conclut Olivier Bascoulès.
* AFAQ26000 est une méthode d'évaluation de la responsabilité sociétale proposée par l'AFNOR Certification, selon les critères de la norme ISO 26000 de responsabilité sociétale des organisations.
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