Le numéro un du tennis mondial a perdu la seule partie où il n'avait aucune chance : il voulait disputer le premier tournoi du grand chelem mais il n'est pas vacciné. Fort de sa souveraineté, le gouvernement australien ne lui a pas accordé de passe-droit. On pourrait regretter son absence au tournoi, mais, en même temps, un héros acclamé par les foules ne doit pas compter sur son statut pour ignorer les lois d'un pays. Le gouvernement de Canberra a adopté une attitude exemplaire dont on le louerait s'il n'avait déjà prouvé qu'il se moque comme d'une guigne de la souveraineté des autres États, par exemple quand il a rompu le contrat sur les sous-marins sans même informer le gouvernement français. En d'autres termes, il fait une politique à deux vitesses. La France est fondée à rappeler qu'elle a vacciné son peuple et que, à ce titre, elle méritait plus de considération de la part de l'Australie. D'autant que ce que celle-ci a fait à Djokovic n'est rien d'autre qu'un coup dur pour le tennis en particulier et pour le sport en général.