L'homme social est un ingrat, qui se plaint méthodiquement de son pays, de ses élus, et des contrariétés qu'il est amené à subir. Prenez cette rentrée qui, loin de nous bousculer, se déroule dans un calme relatif, dans la douceur d'un été tenace, insensible à la clameur humaine et au désordre des déplacements massifs ; et s'attarde en musardant dans les parcs et jardins. Rien, pas même la pandémie, n'a pu vaincre l'exode des vacances. La longue pause accordée aux travailleurs ne leur semble jamais suffisante : ils auraient voulu qu'elle dure, ne serait-ce que parce que le temps, loin de céder aux cycles saisonniers, invite les gens à se prélasser. On pourrait les renvoyer à l'Écclésiaste et leur dire qu'il y a un temps pour chaque chose, mais à quoi bon ? De la sagesse biblique, qu'ont-ils gardé, sinon la propension à défiler dans les rues et à hurler leur mécontentement ? Alors qu'il serait tellement plus simple -et plus agréable- de prendre le temps de se réadapter à la reprise du travail et, surtout, de réfléchir : nous ne sommes pas des victimes, nous devons faire face à l'adversité quand il le faut. La colère, la désignation de boucs émissaires, le « non ! » crié à la cantonade ne valent pas une once de courage.
Humeur
Été indien
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Publié le 10/09/2021
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien