Après la convention, les travaux continuent

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Publié le 11/03/2022

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À peine viennent-ils de refermer un chantier que, déjà, les signataires de la convention pharmaceutique s'apprêtent à en ouvrir un second. Les discussions entre l’assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens se poursuivront en effet en 2023 pour peaufiner un texte qui ancre, dans l’exercice officinal, des nouvelles missions et leur rémunération. Ils devront également s'atteler, dans une période « hors Covid », au volet économique et aux mesures visant à pérenniser le maillage officinal.

La convention pharmaceutique, signée mercredi par les deux syndicats représentatifs de la profession, l’assurance-maladie et l’Unocam*, inscrit des avancées majeures dans l’exercice officinal. Vaccination de l’adulte et de l’adolescent à partir de 16 ans, dépistages du cancer colorectal et de la cystite aiguë, accompagnement de la femme enceinte… le pharmacien peut se revendiquer désormais d’être un acteur de santé de proximité à part entière. L’assurance-maladie compte d’ailleurs sur ses compétences et le maillage officinal pour déployer avec succès les campagnes de santé publique. Une volonté qui ne reste pas un vain mot puisqu'elle rémunère chacune de ses missions.

Mais les évolutions ne s’arrêtent pas là puisque le texte conventionnel met également l’accent sur l’intervention du pharmacien dans le parcours de soins du patient. Cette stratégie se traduit par un renforcement de la téléconsultation en officine, par la rémunération du pharmacien correspondant ou encore par une dispensation à domicile des produits de santé prise en charge par l'assurance-maladie sous certaines conditions. Autant d’avancées revendiquées de longue date par les représentants de la profession et qui trouvent désormais un champ conventionnel. Enfin, l’accompagnement du pharmacien dans le virage numérique, notamment valorisé sous forme de ROSP, figure également dans ce texte de 167 pages.

Les partenaires conventionnels ne s’arrêteront pas en si bon chemin et ont décidé de prendre date pour l’année prochaine. Les discussions entreront alors dans le dur, à savoir les évolutions des honoraires, la refonte de certaines rémunérations, la valorisation de la permanence des soins, voire les aides structurelles à la pérennité de certaines pharmacies en zones médicalement sous-dotées. Seront également réévaluées certaines des dispositions citées plus haut qui entreront en vigueur dès cette année. Sans compter que de nouvelles missions entreront en scène. Autant de chantiers qui restent ouverts, donc, pour au moins douze mois.

*Union des complémentaires santé.

M. B.