Présentant son bilan 2019, l’éco-organisme de collecte des déchets produits par les autotraitements se félicite d’un taux de collecte couvrant désormais 85 % du gisement de ces déchets spéciaux, et de la participation de 82 % des officines.
Le réflexe de déposer les déchets de soins à risques infectieux (DASRI) chez leur pharmacien s’inscrit désormais dans le comportement des patients en autotraitement. Ainsi, en 2019, la collecte de ces DASRI perforants a progressé de 2 %, permettant « à toute la filière de dépasser de 5 points les objectifs fixés par l’État », se félicite DASTRI, l’éco-organisme collecteur dans son bilan de l’année 2019. 2,9 millions de boîtes à aiguilles ont ainsi été distribuées dans l’ensemble du réseau officinal. « C’est 85 % du gisement de référence qui a été collecté sur le territoire national, outre-mer inclus », annonce DASTRI.
Cette performance est également due à une densification du réseau de collecte : 726 points ont été ouverts en 2019, portant ainsi à 18 599 le nombre de points de collecte, équivalant à 82 % du réseau officinal. L’accent a particulièrement été mis dans certains territoires, jusqu’alors en dessous des moyennes nationales, notamment Paris et l’Ile-de-France, PACA et l’Outre-mer. En dépit de cette dynamique, des disparités subsistent cependant dans ces derniers territoires où le taux de collecte moyen ne dépasse pas 49 %.
La filière DASTRI a également su s’adapter face à l’apparition de nouveaux produits. C’est ainsi que deux opérations de collecte et de recyclage de pompes patch Omnipod et de leurs piles (1,5 million de pompes et 4,5 millions de piles) ont pu être menées en coopération avec 2 500 pharmacies volontaires, contre 786 lors de la première collecte. Deux nouvelles opérations sont prévues en 2020, dans l’Hexagone et pour la première fois sur l’île de la Réunion.
DASTRI rappelle sa mobilisation durant le confinement, période pendant laquelle l'organisme est parvenu à poursuivre son activité à 100 %, en communiquant avec les patients via les réseaux sociaux pour les encourager à conserver les bons gestes de tri. Les patients utilisant habituellement les points de collecte en déchetteries, pour la plupart fermées pendant le confinement, « ont été invités à basculer vers des points de collecte en pharmacie ou vers les collectes itinérantes maintenues ».
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