Malgré un chiffre d’affaires en recul de 2 % depuis le reconfinement, l’officine est plus que jamais impliquée dans ses missions de santé publique. Pour preuve : un pic d’activité lors du lancement de la campagne vaccinale contre la grippe et un fort engagement à la fois pour la distribution et la réalisation des tests antigéniques.
La situation économique de l’officine est moins fortement impactée par le second confinement, notamment grâce à la réouverture des commerces dits non essentiels le 28 novembre. Le chiffre d’affaires global est néanmoins en recul de 2 % par rapport à l’an dernier entre le 1er novembre et le 6 décembre. En cause, des phénomènes liés entre eux : baisse de fréquentation, baisse des consultations, baisse des pathologies hivernales, confinement… L’automédication est particulièrement touchée, avec une chute de 20 % du chiffre d’affaires sur les produits dont la TVA est à 10 % depuis le reconfinement, baisse qui atteint même les 24 % la première semaine de décembre. Les officines qui en pâtissent le plus sont les plus grandes (-24 % de trafic pour celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 7 millions d’euros) et celles situées dans les centres commerciaux (-13 %).
Pourtant, les pharmaciens ne chôment pas. Preuve en est : le pic observé en semaine 42, lors du lancement de la campagne de vaccination antigrippale, campagne cependant contrariée par un nombre de doses vaccinales insuffisantes pour satisfaire la demande de la population cible. De plus, la nouvelle mission de distribution des tests antigéniques aux professionnels de santé habilités à les pratiquer et de réalisation de ces mêmes tests occupe très largement les confrères. Depuis début novembre et jusqu’au 6 décembre, ils ont distribué près de 2,5 millions de tests antigéniques aux médecins et infirmiers et ont réalisé eux-mêmes 600 000 tests. « Entre les nouveaux professionnels de santé habilités à réaliser ces tests (kinésithérapeutes, dentistes et sages-femmes depuis début décembre - NDLR), les expérimentations de dépistage de masse dans certaines villes et toutes les personnes qui vont vouloir se faire tester avant les fêtes, on s’attend à une forte augmentation de l’utilisation de ces tests les prochaines semaines », souligne David Syr, directeur général adjoint de GERS DATA. Reste à savoir si la rémunération prévue pour la distribution et la réalisation des tests antigéniques permettra de compenser le recul du chiffre d’affaires de l’officine sur la période, en particulier sur les médicaments.
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