La nouvelle génération est en marche au sein du réseau officinal. Comme le relève Interfimo dans son étude annuelle, 100 opérations supplémentaires de départ à la retraite ont été enregistrées au cours de l’année 2021. Les candidats à la relève, majoritairement des femmes, âgées de 35 ans en moyenne, surfent sur une nouvelle vague ; il n’a jamais été aussi facile de s’installer !
La dynamique du marché des transactions d’officines ne s’est pas démentie en 2021. En dépit de la crise sanitaire, ou peut-être même grâce à elle. En effet, de l’avis des observateurs de ce marché, la pandémie et sa gestion quotidienne souvent fastidieuse ont sans doute précipité le départ à la retraite de certains titulaires. « Les départs à la retraite demeurent en 2021 la principale cause de transmission », notent les experts d’Interfimo dans leur étude « Prix de cession des officines 2021 »*, présentée en partenariat avec OCP. 1 764 opérations de départ ont été enregistrées l’année dernière, soit une hausse de 6,4 % des transmissions de ce type. Un niveau jamais égalé au cours des dix dernières années. Cette tendance devrait perdurer tant la pyramide des âges fait état d’une tranche importante de titulaires atteignant l’âge de la retraite dans les cinq prochaines années.
Interfimo soutient ces transmissions en aidant tout particulièrement les primo-installants. « Ils représentent une part importante de nos financements, 60 % d’entre eux sont des femmes et une proportion identique a moins de 30 ans, plus d’un tiers a entre 30 et 50 ans », expose Jérôme Capon. Il précise que, dans 75 % des cas, il s’agit d’une transmission de fonds d’officines d’un chiffre d’affaires moyen de 1,7 million d’euros. Elles sont valorisées à 75 % de leur chiffre d’affaires ou à un multiple de 6,3 fois l’EBE. « Le volume emprunté est de 1,150 million d’euros en moyenne », ajoute le directeur du réseau Interfirmo. Une nouvelle rassurante pour les candidats à l’installation. Ceci d’autant plus que divers moyens de soutiens financiers existent.
Ainsi OCP intervient également en partenariat avec Interfimo pour accompagner cette relève de jeunes diplômés à travers son dispositif de booster d’apport, Initio. Car, comme le note Hubert Olivier, directeur général d’OCP, « s’il est plus facile aujourd’hui de s’installer pour les jeunes, il manque encore un apport dans certains dossiers ». D’où la nécessité de compléter avec un prêt in fine sur cinq ans, de 100 000 à 300 000 euros. « Nous veillons à ce que les projets soutenus correspondent à ce changement de génération que connaît la profession », insiste-t-il. « Le nombre de dossiers a doublé en 2021 et, dans 80 % des cas, il s’agissait d’une succession dans le cadre d’un départ à la retraite. 40 % portaient sur des officines de centre-ville, 40 % de quartiers. Très peu concerne les centres commerciaux », poursuit Hubert Olivier. Il cite l’exemple d'une titulaire détenant une officine d’un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros : « Elle voulait céder la moitié de ses parts à son adjointe, en prévision de son départ à la retraite. Grâce à notre booster d’apport, nous avons pu aider l’adjointe à acquérir ces parts. »
*L'étude « Prix de cession des pharmacies 2021 » est accessible sur Interfimo.fr
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine