Plus nombreux, plus jeunes : les pharmaciens constituent une profession de santé en pointe, comme en attestent les données démographiques publiées aujourd’hui par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP). Parmi eux, les officinaux font tout particulièrement preuve de dynamisme, avec un rajeunissement des nouveaux titulaires et une hausse sensible des nouveaux inscrits en section D (adjoints).
Au 1er janvier 2020, la France comptait 20 736 pharmacies, soit 219 de moins qu’en 2018 (et 1 700 de moins qu’il y a dix ans). Mécaniquement, le nombre de titulaires s’est lui aussi infléchi de 1,4 % entre 2018 et 2019 (et de 7,8 % en dix ans). Bien que regrettables, ces 219 fermetures d’officine témoignent cependant d’une volonté de réorganisation progressive du réseau officinal. Preuve que l’officine se porte bien en dépit de ces pertes, le maillage reste, selon le CNOP, « harmonieux », avec un taux de 32 pharmacies pour 100 000 habitants, garantissant à 90 % des communes l’accès à une pharmacie à moins de 7,2 kilomètres à vol d’oiseau, et à la moitié des communes une officine à moins de 3,8 kilomètres. « La France se trouve dans la médiane européenne, entre le Danemark, qui dénombre 7 pharmacies pour 100 000 habitants, et la Grèce, qui compte 88 pharmacies pour 100 000 habitants », souligne Pierre Béguerie, président de la section A (titulaires). Remerciant l’ensemble des pharmaciens pour leur mobilisation pendant la crise sanitaire, Carine Wolf-Thal, présidente du CNOP, tient à souligner l’importance du maillage officinal : « Il a prouvé qu’il a été un réel atout cette année, dans le contexte de la crise sanitaire, les pharmaciens ont su prouver leur rôle de professionnel de santé de proximité. »
Autre signe de bonne santé, la section officine attire de plus en plus de jeunes diplômés. Elle concentre même les trois-quarts des 74 227 diplômés inscrits à l’Ordre. 64,2 % des nouveaux inscrits en 2019 ont ainsi opté pour la section D (adjoints), augmentant les effectifs des adjoints de 1,6 point en un an. Par ailleurs, les adjoints souhaitent s’impliquer davantage dans leur vie professionnelle, comme le montre la croissance de 2 points du taux d’exercice à temps plein entre 2018 et 2019. L’arrivée en force des nouvelles missions officinales n’est pas étrangère à cet intérêt. L’installation, quant à elle, continue de séduire : 955 nouvelles inscriptions ont été enregistrées à la section A en 2019. Dans 97 % des cas, il s’agissait d’une installation d’adjoint. 47 % d’entre eux avaient moins de 35 ans. Même s’ils ne sont plus aussi nombreux qu’autrefois, ces nouveaux titulaires témoignent d’une relève bien assurée, alors que 40 % des titulaires sont aujourd’hui âgés de 55 ans ou plus.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine