De trop nombreux pharmaciens et leurs équipes sont victimes de violences et/ou de dégradation, et cette tendance est en augmentation depuis la pandémie de Covid-19. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) propose plusieurs leviers de soutien aux officinaux qui en ont été victimes.
Pour un effet dissuasif, il est possible tout d'abord d’apposer une affiche rappelant les sanctions pénales (amendes et emprisonnement) pour les infractions. La FSPF en met un modèle à disposition de ses adhérents (cliquer ici). « Il convient de noter que la loi aggrave les peines encourues pour ces faits commis contre des personnes en raison de leur qualité de professionnels de santé ou les dégradations commises sur du matériel de premier secours ou de vaccination », rappelle la FSPF.
Ensuite, les pharmaciens peuvent installer une vidéosurveillance, qui permet de dissuader mais aussi d’identifier des responsables d’actes de violence. À ce sujet, la FSPF propose à ses adhérents (à travers FSPF Privilèges) des remises sur l’installation de caméras de la société Nexecur. Pour rappel, les personnes filmées doivent en être informées au moyen d’affiches placées dans l’officine ou dans les autres locaux concernés (ex : lieux de stockage) en permanence et de façon visible. En règle générale, la durée de conservation des images de vidéosurveillance ne doit pas excéder un mois. En cas de besoin de conservation sur une durée plus longue, par exemple, lors d’une procédure pénale pour vols ou dégradations, les images doivent être extraites du dispositif d’enregistrement et conservées le temps de la procédure.
Si néanmoins un acte de violence survient, en cas d’agression physique, il convient de contacter immédiatement les secours d’urgence en composant le 15. Et il est conseillé de déposer plainte au plus vite. La FSPF rappelle que « le pharmacien peut demander aux forces de l’ordre de se déplacer à l’officine, pour enregistrer la plainte et constater les faits ». Le dépôt de plainte peut se faire dans un commissariat, une gendarmerie ou par lettre au procureur de la République. Le dépôt d’une pré-plainte en ligne est possible pour certaines infractions d’atteinte aux biens avec auteur inconnu (pre-plainte-en-ligne.gouv.fr). Attention : « Le seul dépôt d’une main courante ne déclenche pas d’investigations. Un dépôt de plainte est nécessaire pour engager l’action publique », précise la FSPF.
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