Valérie Garnier, tête de liste FSPF
Présidente sortante de l’URPS pharmaciens Occitanie, Valérie Garnier tient, depuis 17 ans, à Meynes (Gard), une officine de village avec son mari Éric, par ailleurs ancien président de la FSPF du Gard. Son exercice de la profession ressemble à celui de nombreux pharmaciens installés en zone rurale. Voilà quelques années, la commune, situé entre Nîmes et Avignon, avait vu partir des médecins généralistes à la retraite. À l’époque, ils n’avaient pas trouvé de remplaçants, ce qui avait impacté l’activité de l’officine.
Suite à des mesures prises par la mairie afin d’attirer de nouveaux praticiens il y a tout juste trois ans, la pharmacie des Garnier, qui réalise 95 % de son chiffre d’affaires avec le médicament, a recouvré l’activité qu’elle avait naguère perdue. Militante de la vaccination contre la grippe en pharmacie, Valérie Garnier a, en tant que présidente de l’URPS, tout entrepris pour que l'Occitanie soit retenue comme région expérimentale, ce qui fut chose faite en 2018. Fut-ce un atout ? Depuis 2017, Valérie Garnier est membre de la Commission technique des vaccinations de la HAS.
Pour 2021, la présidente sortante affiche désormais d’autres ambitions et souhaite notamment « accompagner les pharmaciens d’Occitanie dans le développement de la e-santé en lien avec les nouvelles missions ». La liste que la FSPF présente est largement renouvelée et ne comprend que 4 sortants sur 15 candidats.
Bruno Julia, Tête de liste USPO
Âgé de 56 ans, Bruno Julia tient, en association avec un confrère, également candidat sur la liste USPO, la pharmacie de Lherm, une commune « rurbaine » située au sud-ouest de Toulouse, dans la deuxième couronne, où son officine réalise 70 % de ses 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec les médicaments.
C’est la troisième fois que Bruno Julia se présente à une élection de l’URPS. Il sait que l’Occitanie est une terre de mission où son syndicat est minoritaire. « Lors de la précédente élection, nous avons regagné du terrain et avons été majoritaires en Lozère et dans le Lot », rappelle-t-il, prônant un exercice partagé du pouvoir au sein du conseil d'administration. « Aujourd’hui, le bureau décide sans associer réellement le reste du conseil d’administration. Si l’USPO devient majoritaire, les choses changeront », assure celui qui a été nommé par son syndicat pour siéger au sein de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS). Il le promet, sous sa houlette, l’URPS Occitanie sera « davantage moteur et moins suiveur sur les initiatives interprofessionnelles, notamment ». En outre, le pharmacien occitan souhaite que le temps pris pour la vaccination en officine soit mis à profit « pour le dépistage de certaines pathologies et de la prévention primaire ».
Les listes des candidats
Liste FSPF
Valérie Garnier, Arnaud Lignieres, Sébastien Brun, Jean-Marc Gassan, Charles Maux, Agnès Mauroux-Leygue, Sabine Bel, Charles Deguara, Gabrielle Durand-Mullot, Gilbert Julia, Arnaud Epinat, Brice Lignereux, Marion Fondere-Martinez, Fabrice Mejdali, Pierre-Marie Vayssettes.
Liste USPO
Bruno Julia, Valérie Bienfait, Jean-François Brunengo, Ghislaine Garcia, Xavier Lacombrade, Katy Garcias, Laurent Freynet, Véronique Saint-Etienne, Sylvie Parent, Jean-Pierre Ayats, Arnauld Cabelguenne, Pierre Lancelot, Anthony Picard, Olivier Bascoules, Brigitte Bouzige.
Avec TéléO, les pharmaciens expérimentent le télésoin en toute sécurité
L’an dernier, la téléconsultation a eu le vent en poupe chez les médecins. Le confinement a fait sauter certains verrous psychologiques en la matière. Mais qu'en est-il du télésoin chez les pharmaciens, autorisé par décret depuis le 19 mai 2020 ?
Pendant le confinement du printemps, de nombreux pharmaciens étaient frustrés de n’avoir de contacts qu’avec les aidants car leurs patients avaient alors peur de sortir pour se rendre jusqu’à l’officine.
Afin d'accompagner les pharmaciens dans cette situation nouvelle, l'URPS pharmaciens Occitanie, l'ARS, et le Réseau d'enseignement et d'innovation en pharmacie d'officine a proposé un nouveau mode d'exercice, en lançant l’expérimentation d’une solution de télésoin. Elle a recouru pour cela à l'outil sécurisé TéléO, développé par le Groupement d’intérêt public (GIP) eSanté d'Occitanie. L’un des principaux avantages de cette plateforme réside dans le fait qu’elle ne nécessite le téléchargement d’aucun logiciel, ni à l’officine, ni chez le patient. Une simple adresse Internet permet de rejoindre une salle de télésoin confidentielle et sécurisée, selon les standards exigés par le ministère de la Santé.
Dès lors, un groupe pilote de dix pharmacies volontaires a été constitué. Ces officines ont testé pendant deux mois l'utilisation de la plateforme TéléO. Concrètement, ces pharmaciens sont autorisés à réaliser un bilan de médication et un entretien pharmaceutique avec des patients connus au préalable.
Ces télésoins, qui sont remboursés par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) à hauteur de 60 euros pour un bilan de médication, donnent lieu par ailleurs à une indemnisation forfaitaire supplémentaire de 300 euros versée par l'URPS pharmaciens Occitanie. Elle s’applique à chacune des officines dès lors qu'au moins cinq télésoins ont été réalisés durant cette phase de test. Selon le questionnaire anonyme mis en place par l’URPS Occitanie, certaines officines ont arrêté faute de temps ou de demandes, tandis que d’autres ont parfois réalisé une vingtaine de télésoins, sentant leur rôle revalorisé dans la chaîne de soins. Ceci s’est particulièrement vérifié auprès des patients traités en oncologie avec qui le lien se perd trop souvent, l’aidant jouant souvent le rôle d'interface entre le patient et l’officine.
Si cette expérimentation s'avère concluante, l'objectif de l'URPS pharmaciens Occitanie est de prendre intégralement en charge la mise à disposition de cette solution de télésoin pour l'ensemble des pharmacies de la région.
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