Outre le lancement des entretiens pour les patients sous anticancéreux oraux, le texte de l’avenant 21, signé le 29 juillet dernier par les syndicats de la profession et paru aujourd’hui au « Journal officiel », prévoit des avancées significatives dans la rémunération des entretiens pharmaceutiques et dans la simplification des relations administratives avec l’assurance-maladie.
Les pharmaciens seront incités à inscrire leur pratique dans un exercice coordonné. La rémunération des pharmaciens qui participeront à une équipe de soins primaires (ESP), une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), à une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), est fixée à 420 euros au titre des années 2019 et 2020, à 620 euros en 2021 et à 820 euros en 2022. Il suffira au pharmacien de déclarer sur l’honneur sa participation à une coordination pluriprofessionnelle sur le téléservice du portail Internet de l’assurance-maladie.
À noter que la participation du pharmacien à un exercice coordonné conditionnera, à partir de 2022, le versement de la ROSP services, qui comprend l'incitation forfaitaire à la numérisation et à la télétransmission, la valorisation de la FSE, l'utilisation de la messagerie sécurisée de santé (MSS) et l'ouverture du dossier médical partagé (DMP).
Pour l’heure, la déclaration par téléservice des équipements en LAD et MSS, ouvre droit à une contribution de l'assurance-maladie de 200 euros versée annuellement.
Pour la mise à jour des cartes Vitale, chaque officine pouvant percevoir chaque année 250 euros par lecteur de carte, dans la limite de 4 lecteurs équipant l'officine soit, un montant maximum de 1 000 euros, 689 euros pour une borne de télé mise à jour, 939 euros pour une borne et un lecteur de carte, 1 189 euros pour une borne et deux lecteurs de carte. Par ailleurs, les pharmaciens sont incités à la numérisation et à la télétransmission des pièces justificatives par un versement forfaitaire annuel de 418,60 euros. Chaque FSE transmise est rémunérée à hauteur de 0,064 euro si la pharmacie n’atteint pas un taux de FSE de 90 %, et de 0,07 euro si ce taux est atteint.
L’avenant 21 a également pour objectif de relancer les entretiens pharmaceutiques pour les patients sous antivitamine K ou sous anticoagulants oraux d'action directe et pour les patients asthmatiques grâce à un paiement « à l’acte ». Cet accompagnement sera rémunéré à hauteur de 50 euros la première année (52,50 euros dans les DOM), puis 30 euros les années suivantes (31,50 dans les DOM) à raison de deux entretiens par an.
Quant aux bilans de médication, également possibles en EHPAD, leur rémunération est fixée à 60 euros par patient (63 euros dans les DOM), puis les années suivantes à 30 euros (31,50 euros dans les DOM) en cas de nouveaux traitements et à 20 euros (21 euros dans les DOM) en cas de continuité de traitement.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix