On connaît désormais le nombre d'étudiants qui seront admis dans les différentes filières d'études de santé pour les cinq prochaines années. Pour la période 2021-2025 ce sont ainsi 17 065 étudiants qui seront accueillis en pharmacie dans l'ensemble des universités françaises.
Avec la fin de la PACES, le fameux numerus clausus, tant craint par les étudiants aspirant aux études de santé, n'existe plus. Désormais, les universités sont tenues de former un nombre précis d'étudiants défini pour une période de 5 ans par les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Les objectifs nationaux pluriannuels, tels qu'ils sont nommés, sont calculés pour répondre « aux besoins du système de santé, réduire les inégalités d'accès aux soins et permettre l'insertion professionnelle des étudiants », comme le rappellent les deux ministères concernés. Pour chacune des filières, un objectif pluriannuel est imposé, avec toutefois une marge de manœuvre pour les universités.
Pour la pharmacie, l'objectif pluriannuel est fixé à 17 065 places pour la période 2021-2025, avec un seuil minimal de -5 % (soit 16 135 étudiants) et maximal de +5 % (qui équivaut donc à 17 995 places). Un objectif pluriannuel est bien sûr fixé pour chaque université à titre individuel, chacune d'entre elles bénéficiant aussi d'une marge de + ou -5 %. Le détail du nombre de places en pharmacie pour chaque université est indiqué dans l'arrêté publié dans le « Journal officiel » du 17 septembre (annexe II).
Du côté du collectif national PASS/LAS qui réunit des parents d'étudiants inscrits dans les nouveaux parcours créés en remplacement de la PACES, aucune nouveauté ne se dégage de ces chiffres. Le nombre précis de places par université pour l'année prochaine, lui, n'est pas encore connu dans la plupart des établissements. « Si on prend l'exemple de la médecine, en se basant sur la fourchette médiane (51 505 places pour 2021-2025 selon l'objectif pluriannuel), cela correspond à ce qui se faisait avant, donc on ne crée pas de places supplémentaires. En revanche, si les universités se basaient sur la fourchette haute de l'objectif prévu (soit +5 %), cela permettrait de créer 3 000 places supplémentaires », explique Emmanuel Voiment, représentant du collectif. « Or rien n'indique pour l'instant que des universités décideront de le faire », souligne-t-il. Emmanuel Voiment redoute en effet que les universités « se basent désormais sur cet arrêté pour ne pas augmenter le nombre de places », alors que la réforme a pour objectif principal de former davantage de professionnels de santé et enrayer ainsi la progression des déserts médicaux.
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