Développement professionnel continu

L’enveloppe des pharmaciens presque vide

Publié le 12/10/2015

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Le budget alloué à la formation obligatoire des professionnels de santé est insuffisant. Alors que l’enveloppe prévue pour la plupart d’entre eux est déjà vide, celle des pharmaciens devrait l’être d’ici à la mi novembre.

« Il y a fort à craindre que l’enveloppe budgétaire pour le DPC des pharmaciens soit vide au 15 ou au 20 novembre », affirme Gérald Galliot, président du Conseil de surveillance de l’OGDPC. Les prévisions sur l’année 2015, profession par profession, se sont révélées exactes pour les enveloppes des médecins, dentistes, sages-femmes et masseurs-kinésithérapeutes, déjà vides.

Lors d’une réunion à la mi-septembre avec la direction de l’OGDPC, les chiffres de consommation de DPC par les différents professionnels de santé ont été présentés. « Ils ont confirmé nos projections, et l’enveloppe pluriprofessionnelle est aussi épuisée depuis le 18 septembre. Nous constatons aujourd’hui ce que nous avons toujours dit : le budget alloué à la formation obligatoire des professionnels de santé est notoirement insuffisant. »

Un état des lieux assez alarmant pour que Gérald Galliot convoque une réunion du conseil de gestion, le 21 octobre en urgence, pour réclamer une rallonge budgétaire. « Il va bien falloir trouver une solution car l’enveloppe est contrainte, définie jusqu’en 2017, mais elle ne permet pas de répondre à l’obligation de formation. » Une solution qui ne passera pas par la non-fongibilité des enveloppes entre professionnels de santé.

Autre sujet de préoccupation du Conseil de surveillance de l’OGDPC : la réforme du DPC au 1er janvier 2016 avec la création de l’agence nationale du DPC. « Les textes ne paraîtront qu’après le vote de la loi santé, donc pas avant fin novembre ou début décembre, ce qui signifie que rien ne sera possible avant au moins six mois. Il faut dès maintenant prévoir des mesures transitoires en attendant que la réforme soit effective, sinon on risque de démotiver les professionnels de santé, de laisser mourir la dynamique mise en place en 2012/2013, et de mettre en péril tous les organismes de formation. » La réforme prévoit notamment le passage d’une obligation de formation annuelle à triennale et l’élargissement des types de formations possibles pour répondre à cette obligation déontologique.

M. M.