Le collectif PASS/LAS, qui réunit des étudiants en première année d'études de santé et leurs parents, a de nouveau exprimé son exaspération alors que le décret promis par le Premier ministre se fait toujours attendre.
La première année de la réforme des études de santé, qui a mis fin à la PACES et institué le lancement de deux nouveaux parcours (PASS et LAS) sera chaotique jusqu'au bout. Annoncé le 2 juin par Jean Castex, le décret qui devait porter de 70 % à 85 % le pourcentage de places réservées à un parcours, n'est toujours pas paru. « Sans la publication de ce décret, de nombreuses universités n'ont pas pu augmenter le nombre de places pour un parcours, alors qu'elles étaient prêtes à le faire, et ont publié des résultats ces derniers jours sans tenir compte de cette possibilité », dénonçait le collectif PASS/LAS le 15 juin. Autre déception pour les étudiants et leurs parents, le Conseil d’État, qui avait suspendu l’arrêté du 25 janvier 2021 fixant les places des redoublants PACES et avait de nouveau été saisi en mai après la publication du nouvel arrêté (identique), devait se prononcer sur le fond avant le 10 juin afin qu’une solution pérenne soit apportée à cette situation. Reportée plusieurs fois, la clôture d'instruction n'aura finalement lieu que le 24 juin.
Dans un nouveau communiqué publié ce 22 juin, le collectif PASS/LAS s'attaque également au président de la Conférence des doyens de médecine qui en prend pour son grade. « Convoqué le 16 juin devant la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, (il) a préféré se préoccuper des retraites anticipées à financer en 2035 car la France aurait alors trop de médecins ! Rien pour répondre aux iniquités infligées à la promotion de transition ! (...) Amateurs de déserts médicaux, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles », ironise le collectif PASS/LAS.
Alors que de nombreux étudiants inscrits en PASS et en LAS sont encore plongés dans l'incertitude en cette fin d'année universitaire, le collectif tente une nouvelle fois d'interpeller les autorités. « Maintenant le gouvernement doit agir positivement et créer immédiatement les places nécessaires en deuxième année de santé et garantir par ordonnance le droit au redoublement pour tous les étudiants qui le souhaitent et qui ont validé leur PASS. Jouer la montre est encore une preuve de mépris et d’impuissance », fustige le collectif.
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