Toujours opposé à la mise en application de la réforme du premier cycle des études de santé, le collectif national PASS/L.AS a décidé d'assigner la Première ministre devant le Conseil d'État.
L'association, qui réunit des étudiants et leurs parents, poursuit son combat contre la réforme de la PACES et l'introduction, à la rentrée 2020, de deux nouveaux parcours d'accès aux études de santé : le parcours d’accès santé spécifique (PASS) et la licence avec accès santé (L.AS). Une réforme « instaurée en total dépit du bon sens et dont les conséquences, dès les premières années, sont catastrophiques : places en 2e année non pourvues, sélections sur des critères variables aberrants, oraux invraisemblables, étudiants brillants poussés vers l’étranger », fustige le collectif, qui ne demande ni plus ni moins que son abrogation.
Cet été, le collectif PASS/L.AS avait adressé un courrier à la Première ministre, Élisabeth Borne, pour dénoncer les différents problèmes rencontrés par les étudiants inscrits dans ces nouveaux parcours. Une requête à laquelle la locataire de Matignon n'avait pas donné suite. « Le gouvernement s’entête à ne pas admettre la nécessité de " réformer la réforme ", et son silence vaut refus de la demande d’abrogation adressée par le collectif le 22 août 2022 », précise un communiqué diffusé par le collectif PASS/L.AS. Par conséquent, ce dernier « défère cette décision à la censure du Conseil d’État », lequel a été saisi d'une demande d'abrogation des deux filières PASS et L.AS, le 7 décembre.
Selon le journal « Le Monde », la procédure intentée par le collectif ne pourra aboutir avant moins d'un an. Au terme de celle-ci, le Conseil d'État pourrait être amené à se prononcer sur le fond de la réforme et à faire part de ses conclusions au ministère de l'Enseignement supérieur.
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