Le Quotidien du pharmacien. - Quel été votre parcours au sein de l'ANEPF avant d''en être élu président ?
Maxime Delannoy. - J'étais délégué de l'ANEPF à Amiens, ce qui m'a permis de participer à de nombreux débats au cours de l'année, notamment ceux qui ont suivi l'enquête que l'ANEPF a publiée sur les violences sexuelles et sexistes. En tant qu'administrateur, mon rôle était également de relayer les différentes actions de l'association auprès des étudiants. Puis, est venue l'ambition d'intégrer le bureau national et de me présenter pour la présidence de l'ANEPF. Cela va donc me contraindre à prendre une année de césure mais cela ne m'effraie pas. En s'impliquant pour les étudiants je ne pense pas que l'on s'éloigne de son cursus, bien au contraire.
Quels travaux l'ANEPF compte-t-elle mener dans les mois à venir ?
En début d'année, nous allons travailler sur la 3e édition du « Grand entretien ». L'objectif, c'est de sonder tout le réseau pour collecter le maximum de données sur les études de pharmacie et ce qu'en pensent les étudiants. Cette année, nous souhaitons les interroger sur trois points supplémentaires : la réforme de l'entrée dans les études de santé, leur ressenti par rapport à la crise du Covid et l'intégration du numérique dans notre cursus. Ce travail, une fois achevé, sera transmis aux syndicats, à l'Ordre et au ministère de l'Enseignement supérieur. Nous souhaitons également mener cette année une enquête sur les discriminations. Après notre travail sur les violences sexuelles et sexistes, notre intention est cette fois d'évaluer à quel point les discriminations, sous toutes leurs formes, sont présentes dans les études de pharmacie.
Quels sont les autres dossiers prioritaires qui vous attendent ?
Parmi nos priorités, il y aura aussi la promotion des études de pharmacie. Encore cette année, des places sont restées vacantes en pharmacie, il reste un gros travail à mener pour renforcer l'attractivité du métier auprès des étudiants. Ces derniers méconnaissent encore très souvent l'ensemble des possibilités que peut offrir le métier de pharmacien, que ce soit en officine, dans l'industrie, en internat ou dans la recherche. Au niveau interne, il nous semble également important de nous rapprocher des élus étudiants locaux dans les UFR ou les CROUS, pour faire un meilleur suivi de ce qui se passe dans chaque université, notamment en ce qui concerne la réforme de la PACES ou le service sanitaire. Enfin, autre sujet important et non le moindre, la réforme du 3e cycle. On espère vraiment que les textes vont passer et il faudra ensuite être très attentif sur sa mise en application.
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