LES ÉTUDIANTS en pharmacie prennent soins de leur santé. Plus de 9 sur 10 possèdent ainsi une mutuelle complémentaire, selon la grande enquête réalisée par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF)*. Et plus de la moitié s’en disent « satisfaits ». Toutefois, peu y ont fréquemment recours : 41 % déclarent être en bonne santé et 39 % se sentir en parfaite santé. Seulement 1 % des étudiants indiquent être sans cesse handicapés par leur état de santé. Par ailleurs, 16 % déclarent avoir subi un accident entraînant une hospitalisation. « Ces accidents provoquent une incapacité physique plus ou moins longue et une indisponibilité temporaire, mais peuvent impacter l’étudiant à d’autres niveaux, souligne l’ANEPF. Les démarches sont longues et fastidieuses, l’avance des frais de soins peut être lourde et les délais importants de remboursements peuvent impacter le quotidien de l’étudiant. »
Quoi qu’il en soit, 54 % consultent une à deux fois par an leur médecin généraliste, 27 %, entre trois et cinq fois, et 11 % jamais. « Les étudiants en pharmacie font attention à leur santé », observe l’ANEPF, qui ajoute : « En tant que futurs professionnels de santé, les étudiants en pharmacie doivent comprendre l’importance de consulter un médecin au moins une fois par an ». Cependant, 24 % des élèves considèrent ne pas disposer de tous les moyens nécessaires pour accéder aux soins. Principales raisons invoquées : le manque de temps (environ 47 %) et la faible disponibilité des centres de soins dont les horaires d’ouverture correspondent aux heures de cours (26 %). Mais près d’un quart avance également un manque de financements. À noter que selon une enquête de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE), 13,2 % des étudiants français ont déjà renoncé à voir un médecin pour des raisons financières.
Autres enseignements de l’enquête de l’ANEPF : les études de pharmacie mettent les nerfs à vif. En effet, 38 % des futurs diplômés confient être souvent stressés, 23 % régulièrement, et 16 % toujours. De même, 44 % indiquent souffrir « toujours, souvent, ou régulièrement » de troubles du sommeil, tandis que 34 % se sentent déprimés. « Ces troubles mineurs qui peuvent devenir handicapants par leur fréquence et leur intensité, touchent un étudiant sur deux pour les troubles du sommeil et trois étudiants sur quatre pour les périodes de stress, relève l’ANEPF. Les études universitaires sont rythmées de périodes d’examens et les étudiants sont soumis à un rythme de vie soutenu, ces deux composantes pouvant constituer un climat stressant. » Les pharmaciens en devenir utilisent-ils la Pharmacopée pour venir à bout de leurs troubles ? « Jamais », répondent 48 % d’entre eux. En revanche, ils prennent une bonne dose de sport. Environ 8 étudiants en pharmacie sur 10 (76 %) pratiquent ainsi régulièrement une activité sportive, à hauteur d’au moins une fois par semaine.
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