Elles promettent des services gratuits avant d'envoyer des factures quelques semaines plus tard, font signer à des pharmaciens des contrats aux montants exorbitants pour seulement quelques cartons, encaissent des acomptes sans faire le travail demandé, restent injoignables en cas de problème…
Depuis le début de la crise sanitaire, des pharmaciens ont découvert bien malgré eux l'existence d'entreprises véreuses qui tentent de s'immiscer dans le circuit de collecte des déchets générés par la vaccination et le dépistage du Covid-19 en pharmacie. Les syndicats ont notamment reçu de nombreux signalements de pharmaciens floués, ou qui ont failli l'être, l'été dernier et au mois de décembre. Certaines sociétés malveillantes n'hésitent pas à se faire passer pour l'éco-organisme DASTRI afin d' arnaquer des officinaux.
Suite à un contrat passé avec l'État (prolongé jusqu'au 31 août), DASTRI a la charge de la distribution des emballages (boîtes jaunes à couvercles verts pour les aiguilles et perforants, caisses en carton jaunes de 50 l pour les tests non perforants) et de la reprise de ces déchets. Les pharmaciens n'ont « donc pas de démarches supplémentaires à effectuer dans ce cadre », souligne la Fédération des syndicats de pharmacies de France (FSPF). Le syndicat rappelle qu'il existe des moyens de vérifier que l'on est bien contacté par DASTRI et non par des escrocs.
Ce qu'il faut vérifier avant de signer
Premier réflexe à avoir : « vérifier que le site de commande d’emballages pour objets perforants est bien le site www.dastri.fr » et « s'assurer que l’opérateur de collecte dispose bien de la carte de collecteur agréé délivrée par l’éco-organisme DASTRI ». Le syndicat conseille également de s'assurer de « l’existence de dispositions contractuelles ou précontractuelles et de les lire attentivement, en prenant le temps de la réflexion et de l’analyse de l’offre. »
Si l'entreprise à l'origine du démarchage n'est pas en mesure de présenter la carte de collecteur délivrée par DASTRI, les officinaux doivent automatiquement « refuser l’enlèvement d’emballages appartenant à l’éco-organisme DASTRI », et si une société livre des produits non commandés, le pharmacien peut « refuser ces marchandises et retourner les emballages et bordereaux de suivi », rappelle également la FSPF.
Le syndicat appelle enfin les pharmaciens à « contacter leur assureur s'ils estiment avoir été victimes de pratiques commerciales abusives ou d’escroqueries » (à condition d'avoir souscrit une garantie de protection juridique). En cas d'arnaque, il est également possible d'effectuer un signalement auprès de la DGCCRF ou de déposer plainte auprès des services de police ou de la gendarmerie.
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