MÊME SON DE CLOCHE au sein des autorités sanitaires après le dépôt de plainte au pénal très médiatisé contre le vaccin Gardasil cet automne. L’ANSM en première ligne, la DGS et le Haut Conseil de santé publique (HCSP) réaffirment les recommandations émises lors de la réactualisation du calendrier vaccinal stipulant en mars 2013 que la vaccination contre le papillomavirus (HPV) est recommandée « chez les jeunes filles entre les âges de 11 et 14 ans avec un rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans révolus ». La famille de Marie-Océane Bourguignon a porté plainte fin novembre 2013 contre les laboratoires Sanofi-Pasteur MSD suite à l’apparition d’une sclérose en plaques chez la jeune femme à l’âge de 15 ans après 2 injections du vaccin.
Pour l’ANSM, « la balance bénéfice-risque du vaccin reste favorable », et ce, à la lumière des données les plus récentes de pharmacovigilance, le vaccin HPV faisant l’objet d’une surveillance renforcée par l’Europe et la France depuis sa commercialisation en 2006. Fin mai 2013, plus de 127 millions de doses du vaccin ont été distribuées dans le monde, dont 5 millions en France. Sur cette période, 113 cas de SEP ont été rapportés, dont 15 en France.
L’imputabilité médico-légale.
Le lien de temporalité entre l’injection des vaccins et la survenue de la maladie laisse planer le doute sur un éventuel lien de causalité. Suite à une demande d’indemnisation reçue en janvier 2012 concernant la survenue d’une SEP après vaccination, la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Bordeaux avait conclu « à une imputabilité de la pathologie à la vaccination à hauteur de 50 % », estimant « que la cascade inflammatoire démyélinisante post-vaccinale ayant atteint l’intéressée présente tous les caractères objectifs d’imputabilité médico-légale ».
Les experts mandatés par le CRCI reconnaissent ainsi eux-mêmes dans leur rapport « qu’il n’existe aucun argument scientifique en faveur de l’incrimination du Gardasil comme facteur causal des pathologies inflammatoires démyélinisantes du système nerveux central » et que « le rapport bénéfice-risque en termes de santé publique n’est pas discutable ». Les données épidémiologiques internationales et françaises (SNIIRAM*) montrent que l’incidence des maladies auto-immunes, et en particulier de la SEP, est la même qu’il y ait eu vaccination ou pas. L’ANSM rappelle que les HPV 16 et 18 sont responsables d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus et que le nombre de décès par cancer du col de l’utérus reste de 1 000 par an en France.
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