Incarcéré depuis fin novembre, un pharmacien de Bottrop, ville industrielle de la Ruhr, est soupçonné d’avoir sous-dosé ou carrément falsifié jusqu’à 40 000 doses de préparations cytopharmaceutiques destinées à des chimiothérapies à domicile.
En sous dosant les produits, mais en les facturant au prix normal, le pharmacien « empochait » la différence et aurait ainsi gagné plus de 2,5 millions d’euros. Plus grave encore, il aurait sciemment utilisé plusieurs fois des doses et des résidus de préparations, tout en en connaissant la haute toxicité, là aussi pour refacturer des doses au prix normal. Selon le parquet d’Essen, au moins six patients sont morts prématurément du fait des dosages insuffisants contenus dans ces préparations. Mais la Justice s’apprête à ordonner l’exhumation de plusieurs patients décédés ces dernières années, qui pourraient, selon l’enquête, avoir été empoisonnés par les résidus utilisés à la place des produits actifs prescrits, ou avoir été eux aussi victimes des sous dosages. Le pharmacien s’est fait prendre fin novembre suite aux révélations d’une de ses préparatrices, qui avait raconté ce qu’elle voyait à la pharmacie à son époux… lequel avait prévenu la police. Le scandale est d’autant plus grand que le pharmacien, âgé de 46 ans, possédait une grande officine et s’impliquait beaucoup dans la vie sanitaire et sociale de sa ville. En cas de culpabilité avérée, il encourt jusqu’à 10 ans de prison.
Pharmacien voyeur
Dans le Tyrol du Sud, (la région germanophone des Alpes italiennes) un pharmacien avait trouvé un stratagème particulièrement perfide pour se rincer l’œil au détriment de ses clientes. Lorsque ces dernières se présentaient à sa pharmacie pour acheter une pilule du lendemain, il leur en déconseillait l’achat et leur proposait, à la place, une crème de sa fabrication, avec laquelle elles devaient longuement masser leurs parties génitales. Complaisamment, le pharmacien leur prêtait ses toilettes pour cette opération intime… mais avait placé une webcam dans la cabine, afin de ne manquer aucun détail de son « traitement » qu’il présentait comme infaillible. C’est une cliente qui, après avoir repéré la caméra, a révélé le pot aux roses et porté plainte contre le pharmacien, qui a été aussitôt suspendu de toutes ses fonctions. Au moins six femmes ont été victimes de ses agissements, mais ses victimes pourraient être plus nombreuses, selon le portail d’informations régionales du Tyrol du Sud qui a révélé l’affaire. On ignore toujours ce que contenait la crème miraculeuse…
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