Un couple de pharmaciens exerçant à Nîmes (Gard) a été entendu par les enquêteurs de la division économique et financière de la police judiciaire de Montpellier. Leur garde à vue a duré toute la journée, de 8 heures à 20 heures. Elle se tenait dans le cadre de leur arrestation suite à la perquisition, le matin même, de leur officine située tout près du Palais de justice, en plein centre-ville de la Rome française.
Cette opération coup de poing, et pour le moins inhabituelle, est la conséquence d’une plainte de la CPAM du Gard. Les pharmaciens sont soupçonnés d’avoir notamment recyclé de véritables ordonnances, sans pour autant délivrer les médicaments figurant sur la prescription et avec pour objectif de tromper la Sécurité sociale. « Les mécanismes de fraude sont pluriels et je ne souhaite pas m’étendre dessus, afin de ne pas donner d’idées à d’autres… », élude Stéphane Bertrand, procureur de la République adjoint.
Entendus en garde à vue durant toute la journée du 3 avril, les deux pharmaciens titulaires ont été relâchés. L’affaire n’étant pas supervisée par un juge d’instruction mais réalisée sous l’égide du procureur, aucune mise en examen n’a été prononcée à l’encontre des deux pharmaciens qui demeurent présumés innocents. L’affaire pourrait cependant être assez rapidement jugée et passer devant le tribunal correctionnel de Nîmes d'ici moins d'un an car, selon un enquêteur, « les personnes n’ont pas opposé de difficulté lors de leur garde à vue. »
Interrogé, le président du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens du Languedoc-Roussillon, Bruno Galan, affirme qu’il convient « de respecter la présomption d’innocence. En revanche, si les faits sont avérés, ils ouvriraient la voie à des sanctions ordinales. »
En fin de semaine, l’officine incriminée est demeurée ouverte comme de coutume durant les journées de jeudi et vendredi.
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