Le procès s’est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle). Deux hommes sont accusés d’avoir alimenté le trafic de Subutex : un médecin, Jacques Furlan, ancien maire de la commune de Hombourg-Haut, et un pharmacien, Jean-Louis Baudouin, qui exerce au pied du cabinet du médecin.
C’est l’agence régionale de santé qui a mené l’enquête après avoir relevé des dysfonctionnements dans l’officine, par exemple des incohérences entre les dates de délivrance et celles des ordonnances ou la délivrance de plusieurs traitements du substitut d’héroïne en une seule fois. Mis en examen et interdit d’exercer depuis octobre 2013, le médecin aurait prescrit de fin mars 2011 à avril 2013 près de 25 000 ordonnances de Subutex à 285 patients lors de consultations expéditives. Le praticien, à temps partiel pour pouvoir assumer ses fonctions d’élu, parvenait à recevoir jusqu’à 80 patients par jour. Le parquet a requis à l’encontre du Dr Furlan 3 ans de prison dont 2 avec sursis, 50 000 euros d’amende et une interdiction d’exercer à vie. Il a également requis 20 000 euros d’amende à l’encontre du pharmacien. Deux autres personnes sont soupçonnées d’avoir revendu les médicaments en question dans la région et en Allemagne, pour lesquelles le parquet réclame 2 ans de prison dont 1 an avec sursis et 24 mois de mise à l’épreuve. La Caisse primaire d’assurance-maladie de Moselle a provisoirement estimé son préjudice à plus de 165 000 euros. Le jugement a été mis en délibéré au 11 janvier.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix