Un pharmacien de Lozère fait l’objet d’une mise en examen et d’une saisie judiciaire sur ses biens, dont les murs de sa pharmacie, pour avoir escroqué la Sécurité sociale et la MSA à hauteur de 800 000 euros.
Coup de théâtre à Saint-Germain-du-Teil (Lozère). Dans cette petite commune de 850 habitants située à 40 kilomètres à l’ouest de Mende, les gendarmes ont procédé le 19 décembre à des perquisitions et à l’audition du titulaire de l’unique pharmacie. Ils ont également procédé à la saisie judiciaire des quatre véhicules du pharmacien, de ses biens mobiliers et immobiliers, de sa maison et des murs de sa pharmacie.
Il est reproché au pharmacien d’avoir escroqué la Sécurité sociale et la Mutualité sociale agricole (MSA), pour un préjudice d’envergure, la somme totale étant estimée à 800 000 euros. Les deux organismes sociaux avaient porté plainte contre le pharmacien, il y a quatre mois, pour malversations.
Le titulaire, âgé de 49 ans, a été mis en examen le 20 décembre pour escroquerie aggravée, faux et usage de faux, utilisation d’un préposé en pharmacie et opérateur non titré. Cette décision du procureur de la République de Mende intervient à l’issue d’une enquête qui a mobilisé des moyens importants, et notamment la création d’une cellule spéciale, composée de dix gendarmes de la brigade de recherche et de la compagnie de Mende, ainsi que de trois militaires du Groupe d’intervention régional (GIR) de Montpellier, spécialisés dans les affaires patrimoniales et de la cellule des avoirs criminels.
Le titulaire a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer et interdiction de résider en Lozère. Son officine, dont le chiffre d’affaires déclaré en 2016 atteignait 1,47 million d’euros, a été fermée.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine