Les fraudes à la Sécu ont fortement augmenté ces dernières années. Rien que sur la branche maladie, elles ont progressé de 46 % en cinq ans.
Selon le bilan annuel de la délégation nationale de lutte contre la fraude (DNLF), les escroqueries aux prestations sociales (famille et retraite) ont dépassé les 500 millions d’euros en 2015, tandis que les pratiques frauduleuses sur la branche maladie s’élèvent à plus de 240 millions d'euros, dont 231,5 millions d'euros pour l'assurance-maladie. Ces dernières représentaient 164 millions en 2010 et environ 200 millions en 2014.
Au palmarès des fraudes les plus importantes, les établissements de santé, les structures d’HAD et les EHPAD arrivent en tête (88,5 millions d'euros, en hausse de 68 %), devant les prestations en nature et des soins de ville (hors médicaments) qui ont atteint 82,7 millions – en légère baisse de 7 %.
Les escroqueries sur les prestations de médicaments en ville ont augmenté de 31 % pour atteindre 17,5 millions d'euros en 2015. Les fraudes détectées concernant l'obtention des droits, comme la CMU ou l'AME se sont accrues de 50 % pour atteindre 7,8 millions d'euros.
Particulièrement concernés par ces pratiques douteuses, les professionnels de santé, les transporteurs et les fournisseurs. Sur les 231,5 millions d'euros de fraudes ou d'activités fautives (anomalies pour lesquelles la volonté de frauder n'est pas avérée) décelées en 2015, leur responsabilité est engagée à hauteur de près de 131 millions d'euros, indique la DNLF. L'organisme précise toutefois que la hausse constante des montants des escroqueries décelés ne traduit pas obligatoirement une hausse de la fraude ou du nombre de fraudeurs, mais bien « l'investissement croissant des organismes d'assurance-maladie dans la lutte contre ces fraudes ».
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