L’Union des groupements de pharmaciens d’officine, qui vient d’assigner les centres E.Leclerc pour publicité mensongère, prévoit, en cas de victoire, d’inviter tous les pharmaciens à proximité de ces supermarchés à engager une class action.
Ce serait la première procédure de ce type dans la profession. En cas de succès de la procédure entamée par l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) contre la centrale d’achat des centres Leclerc (le GALEC) pour publicité mensongère, le collectif envisage de proposer à tous les titulaires s’estimant lésés de le rejoindre dans une class action.
Comme l’expose Laurent Filoche, président de l’UDGPO, les pharmacies de toute zone comportant un supermarché Leclerc accessible en 30 minutes sont susceptibles de demander réparation dès lors que ce centre Leclerc n’emploie pas de pharmacien dans sa parapharmacie. Ce qui est le cas dans au moins cinq parapharmacies, comme l’en atteste dans ses constats l’huissier mandaté par l’UDGPO. Cependant, invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin à l'antenne de RMC, Michel-Édouard Leclerc a affirmé « avoir plus de 260 docteurs en pharmacie » dans ses parapharmacies.
Dans sa procédure en cours, l’UDGPO demande au juge d’établir par voie d’expertise l’emploi d’un pharmacien dans chacune des 255 parapharmacies Leclerc, et ce sur une plage horaire de 60 heures par semaine. « Cette photographie exhaustive nous permettra de déterminer que la publicité affirmant aux consommateurs qu’ils pourront bénéficier du conseil d’un pharmacien dans chaque parapharmacie est mensongère », expose Laurent Filoche, président de l’UDGPO.
Reprenant à son compte l’argument de Michel-Édouard Leclerc qui affirme que 44 % des consommateurs se rendent dans ses parapharmacies pour chercher le conseil d’un pharmacien, le président de l’UDGPO estime qu’il sera alors possible de calculer le préjudice subi pour chaque officine par « cette captation de flux de clientèle reposant sur des allégations fausses ». À titre indicatif, le chiffre d’affaires des centres E.Leclerc en parapharmacie s’élève à 320 millions d’euros.
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