Un décret publié au « Journal officiel » du 24 mars 2024 vient de préciser les contours de la certification périodique à laquelle chaque professionnel de santé est soumis… depuis le 1er janvier 2023. Ainsi, pour répondre à son obligation de certification périodique, tout professionnel de santé en exercice doit valider, au cours d’une période de 6 ans, au minimum deux actions prévues dans un référentiel de certification répondant à l’un des 4 objectifs : actualiser ses connaissances et ses compétences (axe 1) ; renforcer la qualité de ses pratiques professionnelles (axe 2) ; améliorer la relation avec ses patients (axe 3) ; mieux prendre en compte sa santé personnelle (axe 4). Reste à définir le référentiel pour chaque professionnel de santé.
Une valorisation différenciée
« Pour les pharmaciens, le référentiel est terminé depuis deux mois. Nous devons y apporter quelques modifications sur la forme, mais pas sur le fond », rapporte Jocelyne Wittevrongel, présidente du Conseil national professionnel (CNP) de la pharmacie et conseillère du président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Le référentiel est actuellement entre les mains de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). « Il reprend tout ce qu’on fait en pharmacie », explique Marie-Josée Augé-Caumon, également au bureau du CNP et conseillère de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Soit une soixantaine d’actions au total, dont la revue de lecture professionnelle certifiée, la présence à des congrès, etc. « Un confrère qui donne du temps à un stagiaire aura des points. Un confrère qui donne du temps à l’activité syndicale ou ordinale également », ajoute Marie-Josée Augé-Caumon. Sont également prises en compte les actions menées dans le cadre du développement professionnel continu (DPC), les formations menant à un diplôme universitaire, les actions menées dans le cadre de démarches collectives sur un territoire, telles que les protocoles de coopération, ou encore les actions développant des compétences transversales pour améliorer les parcours de santé, etc. « Les actions n’auront pas toutes le même poids sur la période. Le but, c’est que les pharmaciens varient leurs actions, complète Jocelyne Wittevrongel. Certaines, par exemple, ne pourront être réalisées qu’une fois par période. »
« Les actions réalisées à compter du 1er janvier 2023 et correspondant à des actions définies dans les référentiels de certification sont prises en compte pour établir que les professionnels de santé ont respecté leur obligation de certification périodique au titre de la première période », précise le décret. Quant aux pharmaciens déjà en exercice au 1er janvier 2023, ils disposent d'un délai de neuf ans pour satisfaire à leur première certification.
Le référentiel reprend tout ce qu’on fait en pharmacie »Marie-Josée Augé-Caumon, membre du bureau du CNP et conseillère de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
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