À la publication des données de l’Observatoire de la rémunération, qui suit l’évolution de la rémunération officinale de 2012 à fin juin 2020, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) souligne la capacité de résilience de la marge officinale face aux aléas économiques de la crise sanitaire.
L'épidémie donne une preuve supplémentaire de la capacité de la réforme de la rémunération officinale à amortir les chocs, et notamment les baisses des volumes de ventes. C’est l’analyse que livre Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à la lecture de la synthèse présentée par l'assurance-maladie, dans le cadre de l’Observatoire de la rémunération, le 10 novembre. Alors que l’avenant 11 signé entre l’USPO et l’assurance-maladie continue d’être dénoncé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Gilles Bonnefond persiste à démontrer que la réforme permet, de manière générale, de neutraliser les effets exogènes sur la rémunération.
Coup de projecteur sur les trois années écoulées : si les honoraires au conditionnement sont passés de 2,679 milliards d’euros en 2016 à 2,587 milliards d’euros en 2019, la montée en puissance des honoraires complexes, puis en 2019 de trois honoraires spécifiques, a permis d’assurer une progression de la marge et des honoraires de 1,1 % en 2018 et de 2,5 % l’an dernier, pour un atterrissage à 5,313 milliards d’euros en fin 2019. Et ce, souligne le président de l’USPO « en dépit d’une baisse en 2019 de 1,5 % sur les honoraires sur le conditionnement – le fameux honoraire à la boîte voulu par la FSPF ! ».
L’élasticité de ce système de rémunération est encore plus criante, selon lui, depuis le début de l’année. Alors que, subissant les effets de la crise sanitaire, les volumes de ventes se sont infléchis au cours du premier semestre – en témoigne le recul de 5,2 % des honoraires au conditionnement - « la baisse de la marge a pu être contenue à 1,5 % au premier semestre. Sans la réforme, elle aurait chuté de 5 % ou 6 % ! », affirme Gilles Bonnefond. Au total, toujours selon l’Observatoire de la rémunération, entre janvier et fin juin 2020, les ressources officinales (marge, honoraires et autres rémunérations) ont progressé de 0,3 % pour atteindre 3,340 milliards d’euros.
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