Alerte de l’OMS

Le nombre de cas de rougeole dans le monde a augmenté de près de 80 % en 2023

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Publié le 21/02/2024
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Plus de 300 000 cas déclarés et 51 grandes épidémies : cette recrudescence de la rougeole de par le monde en 2023 fait l’objet d’une alerte de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ce bond spectaculaire, soit une hausse de 79 % en un an, alors que 32 grandes épidémies avaient été recensées en 2022, est d’autant plus inquiétant qu’il ne reflète pas toute l’ampleur des dégâts causés par cette maladie virale très contagieuse. Le nombre de malades et de victimes est sans aucun doute beaucoup plus important, estime l’OMS selon laquelle le nombre de cas pourrait s’élever à 9,2 millions pour 2023. Elle ne pourra cependant diffuser le nombre de décès recensés que prochainement. « La prévention de la rougeole et de la rubéole n'est plus une priorité mondiale et gouvernementale en raison de problèmes concurrents tels que le Covid-19, les crises économiques, les conflits, etc. », déplore l'OMS. Or la prévention de la rougeole nécessite que 95 % des enfants reçoivent 2 doses de vaccin. On en est encore loin au niveau mondial tandis que la couverture vaccinale s'élève à 83 % et n'a pas retrouvé le niveau d’avant l’épidémie de Covid, soit 86 % en 2019.

En Europe, y compris en France, le nombre de cas suit cette trajectoire à la hausse. Même si dans une moindre mesure. Plus de 42 000 cas ont été signalés en 2023 dans les 41 pays de la zone Europe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) contre seulement… 941 en 2022. Les autorités sanitaires britanniques ont notamment fait état de 216 cas confirmés et de 103 cas probables entre le début du mois d’octobre et la mi-janvier. En France, la plupart des cas se concentrent dans la région Auvergne Rhône-Alpes, où 72 diagnostics ont été posés ces derniers mois. L’agence régionale de santé (ARS) insiste une nouvelle fois sur l’importance de la vaccination contre cette maladie. Elle recommande aux parents de vérifier le statut vaccinal de leurs enfants et d’être attentifs aux moindres symptômes évocateurs.


Source : lequotidiendupharmacien.fr