Diabeloop, souvent appelé « pancréas artificiel », est un « système de boucle semi-fermée » permettant au patient insulinodépendant une surveillance constante de sa glycémie et une administration continue et ajustable d’insuline. Il se compose d’un capteur de glucose (qui s’insère dans le tissu sous-cutané au niveau de l’abdomen), d’une pompe à insuline et d’un terminal mobile permettant de lire les données de glycémie et les prévisions faites par un algorithme pour ajuster la délivrance d’insuline. Et les études sont formelles, le dispositif permet d’augmenter le temps passé dans la cible glycémique, baisse le niveau de l’hémoglobine glyquée et réduit les hypoglycémies. Mais il nécessite un apprentissage du patient.
L’inscription au remboursement de Diabeloop, entérinée par un arrêté paru au « Journal officiel » du 16 septembre pour une entrée en vigueur le 29 septembre, prévoit la tarification des différentes prestations et impose des prix limites de vente et de cession du dispositif et ses consommables. Par exemple, pour la formation technique initiale qui doit être réalisée par le centre de référence prescripteur de Diabeloop, ou, sur prescription du centre initiateur, par le pharmacien ou le prestataire choisi par le patient, un forfait de 390,91 euros TTC est prévu.
Libre choix du patient
Le fait de citer nommément le pharmacien dans l’arrêté, qui prend d’ailleurs soin de rappeler que « conformément à l'article L. 1110-8 du Code de la Santé Publique, le patient a le libre choix de son prestataire ou de son pharmacien d'officine », est un motif de satisfaction des syndicats. « Nous faisons revenir le matériel médical performant dans le giron de l’officine, respectant le choix des patients et sans la main mise des prestataires », se félicite le président de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Pierre-Olivier Variot. De même, Fabrice Camaioni, président de la commission métier de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), se réjouit que les pharmaciens ne soient plus « évincés » de ce domaine « en raison d’habitudes instituées entre prescripteurs et prestataires et d’une méconnaissance du rôle que pouvaient jouer les pharmaciens ».
L’USPO et la FSPF ont ainsi signé une convention avec la société Diabeloop et le CEPS, qui prévoit un forfait annuel de 8 160 euros pour la délivrance du matériel, des consommables et le suivi des patients. Selon l’USPO, l’offre va valoriser le travail du pharmacien à hauteur d’environ 1 000 euros la première année, puis à 500 euros minimum par an par la suite, en fonction des entretiens réalisés avec le patient. D’après la FSPF, environ 7 000 patients, soit 10 % des patients sous pompe à insuline, sont concernés.
* Dont l'équilibre glycémique préalable est insuffisant (taux d'HbA1c ≥ 8 %) en dépit d'une insulinothérapie intensive bien conduite par perfusion sous-cutanée continue d'insuline (pompe externe) pendant plus de 6 mois et d'une autosurveillance glycémique pluriquotidienne (≥ 4/j).
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix