Le vaccin AstraZeneca est décrié injustement, estime le Pr Alain Fischer, référent « vaccin » nommé par le gouvernement. Il préconise cependant quelques précautions d’usage pour prévenir le syndrome pseudo-grippal suscité chez les sujets jeunes.
À précisément une semaine du début de l’administration du vaccin AstraZeneca par les médecins généralistes, une mise au point s’imposait alors que des réactions parfois fortes ont été observées chez certains patients jeunes. Le Pr Alain Fischer, surnommé « Monsieur vaccin » du gouvernement, revient tout d’abord sur l’efficacité de ce vaccin qui fait l'objet de controverse. Il ne s’agit pas d’un vaccin de seconde zone, son taux d’efficacité est très bon avec un taux de protection de plus de 80 %, donc pas très éloigné de la performance des vaccins ARN (Comirnaty de Pfizer/BioNTech et Moderna), a-t-il déclaré en substance sur « Europe 1 ». Quant à la remise en cause par certains de sa capacité à protéger contre le variant sud-africain, le Pr Fischer est formel : « Ce n'est pas que le vaccin AstraZeneca soit moins bon, mais le vaccin type Moderna, le vaccin ARN, permet d'avoir une immunité un petit peu plus vite, donc ça permet de gagner un petit peu de temps. » Il a ainsi recommandé de privilégier le vaccin Moderna au vaccin AstraZeneca dans la vaccination des personnels de santé en Moselle, département où le variant sud-africain se densifie.
De plus, le Pr Fischer souhaite désamorcer les inquiétudes concernant certaines réactions au vaccin AstraZeneca de type pseudo-grippal. Ces symptômes se sont tout particulièrement manifestés chez les sujets jeunes parmi les professionnels de santé ayant reçu ce vaccin récemment. Le Pr Fischer avance deux explications. La première hypothèse porte sur l’efficacité du système immunitaire plus importante chez les sujets jeunes. La seconde hypothèse serait que ce symptôme pseudo-grippal toucherait plus souvent les personnes ayant déjà été atteintes par le Covid. En tout état de cause, le Pr Fischer recommande de prévenir les accès de fièvre et d’atténuer les symptômes par une prise de paracétamol lors de la vaccination et ensuite au besoin toutes les six heures. De même, il est conseillé d’étaler la durée de la vaccination du personnel d’un même service hospitalier afin d’éviter trop d’arrêts de maladie simultanés.
Le référent « vaccin » du gouvernement a par ailleurs annoncé que le vaccin Johnson & Johnson arriverait début avril en France, sous réserve de son autorisation par les autorités sanitaires européennes.
Avec AFP
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