La HAS s’était déclarée favorable, dans un avis du 21 octobre, à la vaccination contre la grippe par les préparateurs. Une autorisation que les syndicats de la profession appelaient de leurs vœux depuis plusieurs semaines. Ils auront cependant dû attendre l’arrêté du 3 novembre pour qu’elle soit effective. Comme l'annonce cet arrêté paru au « Journal officiel » du 4 novembre, les préparateurs pourront désormais vacciner contre la grippe. Ils y sont autorisés, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, tout comme ils sont habilités depuis le 28 juillet à administrer le vaccin contre le Covid.
Jusqu’à présent, leur exclusion de la campagne antigrippale pouvait donner lieu à des situations contradictoires, notamment dans le cas de vaccination contre le Covid concomitante avec une injection du vaccin antigrippal. Une situation qui reste cependant rare puisqu’entre le 22 octobre, début de la campagne antigrippale, et le 3 novembre, 54 000 co-injections (vaccination antigrippale et rappel de vaccin anti-Covid simultané) ont été enregistrées. Soit, souligne le ministère de la Santé à l’origine de ces statistiques, 6 % des doses de rappel Covid administrées simultanément au vaccin antigrippal.
Il n’empêche. Le ministère entend par cette autorisation « faciliter la coadministration des vaccins contre le Covid-19 et la grippe saisonnière et accompagner la montée en charge de cette coadministration afin de lutter contre la pandémie de covid-19 ». En effet, le renfort des préparateurs doit contribuer « à lutter contre la pandémie de covid-19, améliorer la protection globale de la population en limitant la circulation et la transmission de ces deux virus et préserver le fonctionnement du système de santé en évitant un afflux excessif de patients dans les services hospitaliers ».
Pas de revalorisation
Seule restriction cependant, les préparateurs devront avoir suivi une formation spécifique, « dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l'administration des vaccins et sous la supervision d'un pharmacien formé à l'administration des vaccins ou ayant suivi une formation spécifique à la vaccination contre le Covid-19, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l'administration des vaccins ».
Toutefois, les préparateurs ne pourront prétendre à une rémunération supplémentaire correspondant à cette nouvelle tâche. Comme le déclare Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine à la fédération nationale FO des métiers de la pharmacie, le syndicat des salariés a essuyé un refus de la part des deux syndicats patronaux lorsque le sujet a été évoqué le mois dernier, lors des négociations salariales anticipées.
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