Les dirigeants des différents conseils centraux de l'Ordre des pharmaciens se sont réunis afin de partager les priorités de leurs mandats respectifs.
L'Ordre national des pharmaciens et ses présidents ont communiqué sur leurs feuilles de routes respectives. Si de nombreux projets d'actions ont été abordés, trois d'entre eux semblent prioritaires : la mise en avant des nouvelles activités de la profession, l'amélioration de l'interprofessionnalité en interne, et surtout, face aux problèmes posés par la démographie professionnelle (qu'ils soient présents ou futurs), travailler sur l'attractivité de la filière auprès des étudiants.
À cet effet, Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national, a évoqué la création d'une « commission jeune » au sein de l'institution, qui aura comme mission « de travailler avec les jeunes diplômés et les étudiants pour écouter leurs attentes et faire évoluer les exercices en fonction de ces dernières, tout en respectant un objectif de santé publique et une meilleure prise en charge pour les patients ».
Agir sur les politiques de formation initiale a été évoqué comme un enjeu prioritaire par plusieurs des présidents. « Aujourd’hui, plus personne n’exerce qu’une seule profession toute sa vie dans la même carrière. Il va falloir imaginer des passerelles pour continuer à rendre attractif la profession », a commenté Carine Wolf-Thal. Laure Brenas, présidente de la section C (distribution), a notamment rappelé la nécessité de défendre l'unicité du diplôme de pharmacien.
Bruno Maleine, président de la section A (titulaires), a insisté sur l'importance de miser sur l’attractivité de la profession. « Il faut montrer, dès la 1re année, que la pharmacie est une filière d'avenir, aux activités très variées, qui se développe sans cesse, et qui permet d'être au plus près des patients. »
Sur ce sujet, les nouvelles missions (vaccination, dépistage, entretiens pharmaceutiques, bilans partagés…) ont également été abordées. Tous les présidents s'accordent sur l'intérêt qu'il y a à soutenir leur développement et à accompagner les officinaux dans la formation à ces missions afin qu'ils puissent « relever le défi de leur déploiement au service de la santé publique ». Cette mutation du métier s'accompagne aussi de l'évolution des outils (Ségur du numérique, « Mon Espace Santé », sérialisation, Intelligence artificielle, médicaments de thérapie innovante, digitalisation des activités), dont les présidents souhaitent soutenir le développement.
Jérôme Paresys-Barbier, réélu président de la section D (adjoints), a de son côté évoqué la volonté renouvelée des conseils centraux d'accentuer la lisibilité de leurs actions, avec une communication plus régulière et une plus forte présence sur les réseaux sociaux. Il a également proposé une « grande enquête » sur les attentes des adjoints en officine, qui représentent 38 % des inscrits à l'Ordre.
Malgré les nombreux défis à venir sur ces sujets (attractivité de la filière, démographie de la profession, nouvelles responsabilités des pharmaciens, évolutions métiers, technologiques et réglementaires), Carine Wolf-Thal a partagé son « optimisme » sur les capacités de la profession à trouver les réponses et à s'adapter.
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