On peut être un pharmacien sérieux de 52 ans, et aimer s’amuser. Luc Rigaud en est la preuve vivante. Son dernier hobby : les courses de caisses à savon. « C’est un patient qui m’en a parlé, explique-t-il. L’idée m’a tout de suite plu. J’ai construit une caisse à partir d’un châssis de tracteur-tondeuse et comme je suis un fan de Star Wars, je l’ai « habillé » comme un Tie Fighter (chasseur de l’Empire). Le plus drôle fut, après ma descente, quand j’ai enlevé mon casque de Dark Vador, et que les spectateurs se sont écriés : c’est le pharmacien ! »
Sports hors norme
Luc Rigaud n’en est pas à son coup d’essai : « J’ai toujours aimé les sports hors norme et confidentiels, précise-t-il. Etudiant, je pratiquais le hockey subaquatique. Plus tard, j’ai décroché une médaille de bronze au championnat du monde de paintball. Et, je fais régulièrement de la plongée en Espagne. »
Fils d’un couple de pharmaciens de Nègrepelisse en Tarn-et-Garonne et frère d’une pharmacienne, Luc Rigaud n’a pas échappé à l’atavisme familial. Mais c’est plutôt sa passion de la chimie et de la biologie qui le conduit à la faculté de pharmacie de Toulouse. Il y complétera son cursus par trois masters en chimie organique, chimie analytique et biologie médicale.
Quinze ans dans l’industrie
Il s’écarte néanmoins de l’officine parentale, en choisissant la filière industrie. Là, son professeur de chimie l’incite à s’orienter vers le marketing et la communication. Reçu à HEC et à l’ESSEC, Luc Rigaud intègre cette dernière : « Mon profil était très recherché, l’industrie pharmaceutique nous déroulait le tapis rouge » explique-t-il. Il y fera carrière pendant 15 ans, entre Paris et Londres, chez Astra Zeneca puis GSK, dans le marketing, la vente, le développement clinique, le market access…
Mais à la naissance ses enfants, il décide de leur offrir un autre cadre de vie, en reprenant une officine rurale, proche de ses racines. Après deux ans de recherche, il s’installe en 2011 à Laplume, petit bourg de 1 400 habitants, à 15 km d’Agen. Là, il participe à la création d’une des premières maisons de santé du département, transfère son officine dans de nouveaux locaux et la développe autour des nouvelles missions : « Aider, accompagner nos patients, bâtir une relation de confiance, avec l’appui des professionnels de santé, de la mairie et nos partenaires, c’est le rôle d’une officine rurale. Et ça marche. Je me suis créé un environnement idéal, tant professionnel que personnel. »
Bien dans sa vie et dans sa commune, Luc Rigaud prépare sa prochaine course de caisses à savon et son nouveau « véhicule ». En effet, il a décidé de concourir, en costume de diable, sur un suppositoire géant. « Ce sera le suppo de Satan ! », sourit notre pharmacien.
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