Sur les 222 pharmaciens ayant répondu au sondage « TROP Covid à l’officine : était-ce une bonne idée ? » mis en ligne sur le site lequotidiendupharmacien.fr, du 27 août au 14 septembre, 38 %, seulement, se sont exprimés par l’affirmative. Pour cette catégorie de pharmaciens, le TROP Covid fait partie des services rendus aux patients. À l’instar de Thilo ou de Jean-Jacques P. Comme ce dernier, Sophie T. qui en a déjà fait une cinquantaine, dont 4 positifs, profite du TROP Covid pour expliquer la différence entre tests sérologiques et virologiques, ainsi que la signification des résultats. Une approche pédagogique qu’elle souhaiterait cependant pouvoir accompagner d’un travail épidémiologique, sans que cela « ne soit une usine à gaz et que cela prenne plus de temps d'enregistrer les résultats que de faire le test ! ». Sylvie P. revendique elle aussi cet acte pharmaceutique : « Une bonne idée ; il suffit juste de ne pas le faire n'importe quand. ». Ni à n’importe quel prix : « ce sont des fournitures et un acte pharmaceutique… »
Revers de la médaille
Pour autant, d’autres pharmaciens, comme Annick W., questionnent l’utilité de ces TROP, sur « ce déchaînement de tests PCR et sérologiques gratuits pour des gens totalement asymptomatiques ? », tandis que le Dr Gnon redoute le revers de la médaille : « La personne testée, si elle est positive, ne sera-t-elle pas tentée à terme de relâcher sa vigilance en s'estimant immunisée ? ».
Outre les aspects médicaux et épidémiologiques que soulève le débat entre ces pharmaciens internautes, le modèle économique même de ces TROP pose question. Pour certains pharmaciens il s’agit d’un énième service rendu par la profession, qui ne laisse pas d’interroger le volet financier. À l’instar de Pascal R. « Je ne vois pas bien comment le pharmacien peut concilier à la fois sa raison d'être qui est le comptoir, et tout ce qui va avec, tout en vaccinant (...), en complétant un bilan de médication (…) , la PDA, le TROP (…) et tout en ayant un œil, ou plutôt les deux, sur tout ce qui se passe dans l'officine. » Pour lui, les TROP seraient l’apanage des grosses structures. Une analyse partagée par Philippe H. Ce dernier redoute que cette évolution de l'officine vers plus de services, dont les TROP Covid ne sont que le dernier avatar, ne scinde définitivement la profession entre « bannis » et « nantis ».
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