Le ministère de la Santé a publié ce matin le nouveau calendrier vaccinal. Pas de grandes modifications cette année en comparaison avec celui de l'an dernier et l'inscription des 11 vaccinations pédiatriques obligatoires. Quelques changements importants sont néanmoins à prendre en compte.
Au premier rang des nouveautés, le Gardasil 9 devient le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) à initier chez les jeunes filles, les jeunes femmes et les jeunes hommes non antérieurement vaccinés. Mis à disposition l'été dernier, il remplace la première génération de vaccins contre HPV Gardasil (Merck) et Cervarix (GSK). Si ces deux derniers étaient susceptibles de prévenir environ 70 % des cancers liés aux HPV, le Gardasil 9 affiche une promesse de prévention d'environ 90 %.
Le calendrier vaccinal en profite pour faire le point sur les nouveaux vaccinateurs. Ainsi, il rappelle la généralisation de la compétence vaccinale contre la grippe des pharmaciens d'officine dès la saison 2019-2020 et l'extension des compétences vaccinales relatives à la vaccination antigrippale pour les infirmiers. À noter que, parmi les arrêts de commercialisation, les vaccins trivalents contre la grippe saisonnière Vaxigrip et Fluarix disparaissent au profit des tétravalents. Concernant les vaccinations antigrippales pédiatriques (non concernées par la généralisation de la vaccination à l'officine), les vaccins tétravalents sont utilisés à dose complète chez l’enfant quel que soit l'âge. Les vaccins Fluarix Tetra et Vaxigrip Tetra disposent d’une AMM dès l’âge de 6 mois, le vaccin Influvac Tetra dès l’âge de 3 ans.
Par ailleurs, à partir du 1er avril 2019, le BCG ne sera plus exigé lors de la formation ou l'embauche de certains professionnels. Sont notamment concernés les étudiants en pharmacie.
Autre nouveauté liée au vaccin Bexsero : un nouveau schéma de primovaccination contre le méningocoque de sérogroupe B est mis en place. Il comprend deux doses chez le nourrisson de 3 mois à 5 mois et un rappel entre 12 et 15 mois (lire notre article « abonné »).
Le calendrier vaccinal fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France en fonction de leur âge. De son côté, la Haute Autorité de santé (HAS) rappelle que « les contre-indications médicales définitives à la vaccination sont extrêmement rares », elles diffèrent d'un vaccin à l'autre et sont mentionnées dans la notice. Les principales contre-indications sont « une allergie grave connue à l’un des composants du vaccin, une réaction allergique grave lors d’une précédente injection du vaccin, une immunodépression congénitale ou acquise, pour les vaccins vivants atténués comme le ROR ».
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