« L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE du patient est fondamentale pour les malades et pour les médecins, souligne Jean-Charles Pomerol, président de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC). Or ce n’est pas seulement du bon sens. Pour assurer le suivi thérapeutique, il y a un certain nombre de choses à connaître ». C’est pourquoi l’UPMC s’est investie depuis quelques années dans l’ETP, en commençant par mettre en place des enseignements dans ce domaine, puis un Master qui existe depuis un an. Désormais, l’université souhaite aller encore plus loin, en lançant des projets de recherche, grâce à la création d’une chaire dédiée. « Malgré la loi HPST qui permet la mise en place de l’ETP, nous avons constaté un cruel manque de formations universitaires dans ce domaine et il est difficile de s’appuyer sur des données issues de publications scientifiques, qui restent rares, observe Corinne Isnard-Bagnis, responsable de l’Institut d’éducation thérapeutique. L’objectif de la chaire d’ETP est de constituer une équipe de recherche, autour de la prise en charge de l’éducation thérapeutique en ville, explique-t-elle. Nous souhaitons recruter un chercheur d’envergure internationale pour piloter ces projets. » Les activités de la chaire devraient débuter à la rentrée 2011.
Justifier la rémunération des services.
Ses trois premières années de fonctionnement seront financées grâce à une convention de mécénat, conclue entre l’université et le groupe PHR. Pour son président, Lucien Bennatan, « ce rapprochement entre le groupe et le monde de l’enseignement était indispensable, afin de développer la qualité et la formation nécessaires à la mise en place des nouveaux services dans les pharmacies ». Le groupe va débourser 400 000 € par an pendant trois ans, soit un investissement total de 1,2 million d’euros. « Nous avons beaucoup à apprendre des futurs travaux des chercheurs, estime Lucien Bennatan. Ils pourront apporter des réponses pour l’ensemble de la profession, notamment sur l’intérêt de l’éducation thérapeutique. C’est indispensable pour que les pharmaciens puissent ensuite prétendre à une rémunération. Grâce aux études menées, nous pourrons en retirer du contenu, des données pour enrichir notre référentiel qualité et proposer à nos confrères un cadre irréprochable pour la mise en place de l’ETP. »
Le président de PHR souhaite aussi « accompagner les confrères afin qu’ils puissent acquérir des notions d’éducation thérapeutique, voire devenir spécialistes dans ce domaine ». Quant à l’université Pierre et Marie Curie, elle envisage à l’avenir d’élargir ses formations pour y accueillir des « patients experts », mais aussi de mettre en place une école doctorale pour les professionnels.
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