Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les pharmaciens vont être amenés à délivrer des masques FFP2 aux patients atteints de comorbidités et des autotests au personnel de l'Éducation nationale. Deux nouveautés qui devraient être très prochainement confirmées par arrêté.
Alors qu'ils pouvaient bénéficier jusqu'alors de masques chirurgicaux, les patients atteints de comorbidités pourront se voir délivrer par les pharmaciens des masques FFP2 pris en charge par l'assurance-maladie, dans les prochains jours, affirme Philippe Besset. « Au niveau du tarif ce n'est pas complètement abouti, mais on devrait être en dessous de 30 centimes le masque », dévoile-t-il, en reconnaissant que ce tarif peut poser problème aux officinaux. « J'ai conscience que cela est aujourd'hui difficile d'en trouver à ce prix-là. Après l'annonce de la prise en charge d'un produit, les prix ont tendance à s'écrouler mais on peut envisager que, durant les 3 semaines qui viennent, on mette en place un prix intermédiaire pour écouler nos stocks. Le prix ne doit pas être trop bas sinon nous vendrons à perte », détaille le président de la FSPF. Un changement de règles qui doit être officialisé par un arrêté qui devrait être publié ce week-end dans le « Journal officiel ».
Ce samedi, un texte pourrait également introduire de nouvelles consignes au sujet des autotests pris en charge par l'assurance-maladie. Les pharmaciens devraient pouvoir en distribuer au personnel de l'Education nationale dans les prochains jours. La liste précise des professionnels concernés n'est pas encore connue. « Ils devraient recevoir 2 autotests en janvier, 10 en février et 10 en mars sur présentation d'un bon. Le tarif qui sera appliqué, 3,51 euros l'unité plus deux euros de délivrance, peut sembler étrange, mais il est nécessaire car l'assurance-maladie veut individualiser le coût de ces tests. Elle compte les refacturer ensuite à l'éducation nationale », explique Philippe Besset.
Pour les autotests toujours, la question d'une baisse du tarif de remboursement est sérieusement étudiée par l'assurance-maladie. « Toutefois, la question est complexe car le gouvernement veut absolument que la filière française soit maintenue et qu'on ne soit pas dépendant de l'étranger et notamment de la Chine. Le problème, c'est que les objectifs visés par la CNAM en matière de prix sont incompatibles avec les tarifs que peuvent proposer les fabricants français », souligne-t-il.
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