Pour obtenir le versement d'une rémunération dans le cadre de la ROSP « Bon usage des produits de santé », les pharmaciens ont jusqu'au 31 décembre au plus tard pour réaliser leur auto-évaluation sur le site « demarchequaliteofficine.fr ».
Cette rémunération a été introduite dans le cadre de la nouvelle convention pharmaceutique signée par les syndicats au printemps dernier. Pour y avoir droit, le pharmacien doit premièrement remplir, (seul ou avec son ou ses adjoints) une auto-évaluation qui comprend 39 questions. Une démarche qui doit impérativement être effectuée avant le 31 décembre. Or, à quelques jours de la date butoir, près de la moitié des officinaux ne l'ont pas encore fait. « Seulement 60 % des officinaux ont rempli l'auto-évaluation. Il faut absolument le faire avant le 31 décembre sinon on ne peut pas avoir la ROSP, avertit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). La déclaration, elle, peut se faire au 1er trimestre de l'année 2023 donc faites d'abord l'auto-évaluation et ensuite il y aura le temps de la déclarer », conseille-t-il.
Pour toucher la ROSP, le pharmacien doit aussi veiller à s'abonner à la newsletter de l'Ordre et à conserver le mail qui prouve que cette démarche a été effectuée. Or, sur ce point, des officinaux rencontrent souvent des difficultés, rappelle Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). « Elle n'est pas accessible à tout le monde, des officinaux pourtant inscrits ne la reçoivent pas », confirme-t-il. Le président de l'USPO a alerté l'assurance-maladie de l'existence de ce problème. « Si un pharmacien s'inscrit et ne reçoit pas la newsletter, il doit signaler ce problème à l'assurance-maladie », précise Pierre-Olivier Variot.
Par ailleurs, les syndicats ont interrogé la CNAM sur la question de l'indicateur de stabilité. Ils ont, semble-t-il, été rassurés. « On demande que l'indicateur de stabilité soit neutralisé cette année, explique Philippe Besset. On va voir si des molécules n'ont pas été en rupture au cours des douze derniers mois. A priori, il n'y aura pas de difficulté sur ce point avec l'assurance-maladie. Du moment qu'on déclare des médicaments en rupture, elle sera neutralisée. » Pas d'inquiétude non plus en ce qui concerne l'indicateur de 85 % du taux de substitution minimum car « 99 % des officines sont très largement au-dessus de ce taux », se félicite le président de la FSPF.
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