Réunis le 4 février, syndicats et assurance-maladie poursuivent leurs négociations sur l’avenant 21 à la convention pharmaceutique, en particulier sur la rémunération des entretiens anticancéreux oraux qui doivent se mettre en place en cours d'année.
Après les premières propositions du 23 janvier dernier, la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) a révisé la rémunération envisagée pour les entretiens anticancéreux oraux et suggère de créer deux catégories. Dans la première, décrit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « les anticancéreux les plus anciens, que les pharmaciens ont déjà l’habitude de dispenser, comme le méthotrexate » ; et dans la seconde, les anticancéreux « plus complexes, sortis récemment de la réserve hospitalière ». Des catégories autrement appelées « anticancéreux complexes » et « anticancéreux très complexes » par Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Pour la première catégorie, la CNAM propose à nouveau une rémunération de 60 euros la première année pour trois entretiens, et de 20 euros l’année suivante pour un entretien (au lieu de deux). Pour la seconde catégorie, et après une interruption de séance par les équipes de l’assurance-maladie, la première année serait rémunérée 80 euros pour trois entretiens et 30 euros la deuxième année pour deux entretiens.
Pour rappel, la FSPF demandait 120 euros la première année pour trois entretiens et 60 euros l’année suivante pour deux entretiens. « C’est en deçà de la rémunération pour laquelle j’ai été mandaté mais j’ai indiqué que je présenterai cette proposition de manière positive à mon conseil d’administration, le 11 mars prochain », explique Philippe Besset. De son côté, Gilles Bonnefond était mandaté pour accepter une rémunération de 90 euros la première année et de 40 euros la deuxième. « Je vais soumettre la proposition de la CNAM au conseil d’administration de l’USPO fin février. J’ai fait remarquer que la création de deux catégories d’anticancéreux entraîne une complexification du système et que le potentiel éligible était d’environ 20 entretiens de 1e catégorie et 5 entretiens de 2e catégorie par officine. Or ces entretiens demandent un fort investissement en formation et du temps, j’estime donc que la rémunération proposée est trop faible. » Les deux syndicats attendent maintenant une formulation écrite des propositions de l'assurance-maladie.
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