Samedi 30 juin, trente étudiants de pharmacie tiendront un stand dans les rues de Clermont-Ferrand pour informer le grand public sur les enjeux de l’observance thérapeutique. Mais aussi pour mieux connaître leurs habitudes dans la prise de leurs médicaments.
« Prenez-vous quotidiennement des médicaments ? Les omettez-vous parfois et que faites-vous en cas d’oubli ? Telles sont les questions que nous leur poserons », détaille Valentine Lecluse, vice-présidente de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) chargée de la Santé publique, et responsable de ce projet.
Pour appuyer leur discours, les étudiants de l’ANEPF ont conçu un flyer qu’ils remettront aux personnes abordées en ville. « Sur ce document, nous avons listé les trois principales causes d’inobservance et nous apportons pour chacune d’entre elles des solutions », explique Valentine Lecluse.
Trois causes
Première cause d’inobservance : l’oubli. « Il peut être évité par une solution simple : en programmant une alarme sur son smartphone ou, pour les situations plus complexes, en demandant un pilulier à son pharmacien », commente Valentine Lecluse.
Deuxième cause d’inobservance : l’incompréhension de la pathologie ou de son traitement. « Afin d'y remédier, le pharmacien inscrit en général sur chaque boîte de médicament à quelle pathologie correspond le médicament et note la posologie. De plus, le patient qui souhaite de plus amples explications peut solliciter un rendez-vous auprès de son pharmacien, dans le cadre d’un entretien pharmaceutique », indique Valentine Lecluse.
Troisième cause d’inobservance : l’incapacité à prendre son traitement. En effet, les personnes ayant des problèmes de déglutition, et notamment les personnes âgées, ont du mal à avaler des comprimés ou gélules, d’autant plus si ceux-ci sont volumineux. Une fois de plus, la solution est souvent simple : « Le médecin ou le pharmacien (en accord avec le médecin) peut changer la forme galénique du médicament pour faciliter la prise : passer d’un comprimé à un sachet, ou à des gouttes buvables, par exemple », souligne la vice-présidente.
Le flyer n’est pas le seul support utilisé par les étudiants de pharmacie pour nouer le dialogue avec le grand public sur le thème de l’observance. Nous avons aussi toute une liste de questions de type « vrai ou faux ? » à poser. Par exemple, « on est considéré comme inobservant si l’on prend moins de 80 % du traitement : c’est vrai ! ». Ou encore : « 100 000 hospitalisations, dues à une inobservance, pourraient être évitées chaque année : c’est encore vrai ! »
De plus, depuis le 25 juin, la campagne de l’ANEPF est présente sur les réseaux sociaux. Sur la page Facebook de Medic’Action - qui relaye toutes les campagnes de communication grand public que l’ANEPF a menées - figurent des vignettes « le saviez-vous ? ». Par exemple, « saviez-vous que toutes pathologies confondues, même les plus lourdes, le taux d’inobservance dans le monde est de 50 %, selon l’OMS ? », illustre Valentine Lecluse.
Enfin, les logos de la campagne sur l’observance feront leur apparition, ponctuellement, sur les sacs « Merci pour eux ». Des sacs ou cabas réutilisables, vendus uniquement en pharmacie (20 centimes et 1,50 euro respectivement), et dont les profits sont reversés à cinq grandes fondations reconnues d’utilité publique, l'Institut du cerveau et de la moelle épinière, l'Institut Curie, l'Institut Pasteur, la Fondation pour la recherche médicale et Perce neige.
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