Académies de Pharmacie et Médecine

Les médicaments mal connus des professionnels

Publié le 27/11/2014

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LES ACADÉMIES de pharmacie et de médecine notent que les professionnels de santé connaissent mal – et respectent mal – les informations officielles du médicament, dans des « recommandations conjointes sur le respect de l’information officielle du médicament ». Ce qui est loin d’être sans conséquence, toute mauvaise prescription pouvant engendrer des effets indésirables.

Pour inverser la tendance, les sages demandent aux pouvoirs publics et aux Ordres professionnels de « mettre en place une campagne spécifique destinée aux professionnels de santé, visant à rappeler l’importance du respect de l’AMM, du RCP et des recommandations de la HAS et de l’ANSM ». Il faut également diffuser une information sur l’engagement de la responsabilité de ces professionnels en cas de prescription hors AMM ou de non-respect du RCP. Les deux académies ont réagi sur ce sujet parce qu’ « une part importante des effets indésirables des médicaments est évitable car liée à une prescription inadaptée : non-respect des indications, des contre-indications, de la posologie », estiment les sages, tout en reconnaissant que ces effets indésirables peuvent également être en relation avec une mauvaise utilisation par les patients (observance, rythme et horaires de prise, durée du traitement…).

Les académiciens rappellent que si la prescription hors AMM est possible et nécessaire dans certaines circonstances, elle est toutefois très encadrée. En cas de prescription non conforme, le prescripteur doit, d’une part, motiver sa prescription médicale dans le dossier médical. D’autre part, il informera le patient que sa prescription n’est pas conforme à l’AMM et que, en conséquence, il doit porter sur l’ordonnance la mention « prescription hors autorisation de mise sur le marché ».

CHARLOTTE DEMARTI