Une expérimentation de suivi à domicile de patients sous anticancéreux oraux va être lancée sur 45 sites de métropole, avec la participation des officinaux, dont le rôle est plus large que celui qu’ils ont dans les entretiens anticancéreux oraux.
Cette expérimentation est autorisée pour une durée de 33 mois à compter de l’inclusion du premier patient, selon un arrêté publié au « Journal officiel » du 9 décembre. Elle sera déclinée dans 45 sites, répartis dans toutes les régions de métropole, exceptée le Centre-Val-de-Loire. L’expérimentation se décline en 3 séquences dans lesquelles le patient chemine progressivement selon l’avancement de la stabilité de son traitement et de son autonomie à le prendre. Tout se fait en interprofessionnalité, entre l’hôpital (médecin, pharmacien, infirmier), le médecin traitant, l’officinal et les infirmiers libéraux.
La première phase - l’initiation du traitement - débute à l’hôpital et se poursuit avec une primo délivrance en ville et des premiers entretiens pharmaceutiques. Ensuite, après une consultation de renouvellement, le médecin déterminera si le patient est suffisamment stabilisé ou autonome pour entamer la phase 2. Dans le cas contraire, il refera la 1re séquence.
La deuxième phase inclut de nouveaux entretiens pharmaceutiques réguliers et un suivi hebdomadaire des effets secondaires par un infirmier de coordination. À son issue, une autre consultation de renouvellement sera réalisée et pourra mener à la phase 3. Celle-ci inclut un suivi mensuel de l’observance et des effets indésirables par le pharmacien d’officine, qui les reporte via un outil, ainsi qu’un suivi alterné tous les 3 mois entre médecin traitant et hospitalier.
Les objectifs de ce suivi rapproché à domicile sont d’améliorer l’observance du traitement, de diminuer le nombre et la gravité des effets secondaire, des interactions médicamenteuses et du nombre d’hospitalisations liées au traitement, des dépenses de transport, etc. Une rémunération est prévue sous forme de forfait pour chaque séquence.
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