C’est le fil rouge du ministère de la santé : assurer l’accès aux soins sur les territoires tout en garantissant leur qualité et leur sécurité et en assurant de meilleures conditions de travail aux professionnels de santé et donc une meilleure prise en charge des patients. Cela passe par une réforme profonde du système de santé et par la coordination par le biais des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). L’objectif poursuivi, explique Agnès Buzyn, c’est de « rapprocher tous les professionnels autour d’un bien commun qui est la santé des Français et les faire travailler sur ces enjeux de santé publique ».
Les pharmaciens sont « pleinement engagés » dans ce processus, ne serait-ce que par leur implication dans la vaccination antigrippale dont l’expérimentation ces deux dernières années est un succès majeur et conduit naturellement à la généralisation en 2019. La ministre de la Santé précise que d’autres mesures de santé publique concernant les officinaux sont à venir, notamment sur les TROD. « Les pharmaciens sont évidemment partie prenante des CPTS en tant que professionnels de santé du territoire, au même titre que les infirmières ou les sages-femmes. » Le souhait de la ministre est que tous les professionnels de santé s’intègrent dans ces communautés, non par obligation mais parce qu’elles sont une solution aux problèmes d’accès aux soins et à la coordination entre professionnels pour une prise en charge améliorée des patients.
Agnès Buzyn rappelle, par ailleurs, qu’elle est opposée à la coercition à l’installation des médecins. « C’est un échec dans les pays qui ont essayé, c’est une mesure simpliste et une fausse bonne idée. La loi santé vise justement à répondre aux problèmes des déserts médicaux et aux nouveaux exercices de la médecine face à des patients à pathologie plus complexe, plus lourde, plus chronique. Je veux promouvoir une médecine de qualité et coordonnée. »
Le projet de loi sur la transformation du système de santé, « en cours d’examen au Conseil d’État » sera présenté en conseil des ministres le mercredi 13 février. Agnès Buzyn assure que « le calendrier sera tenu » afin de respecter le délai pour la réforme des études en santé, notamment la suppression du numerus clausus « pour diversifier les profils des étudiants ».
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