Les syndicats d’officinaux et l’assurance-maladie se sont réunis hier pour une dernière séance de négociations concernant la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) des pharmaciens. Quatre avenants ont été proposés aux organisations professionnelles pour une éventuelle signature des textes mardi prochain.
Les deux premiers avenants concernent la ROSP générique. Si l’enveloppe de 140 millions d’euros serait préservée, l’assurance-maladie fixe en contrepartie un nouvel objectif de substitution de 87 %, soit deux points de plus que le précédent.
Le troisième avenant prévoit une ROSP pour la transmission du numéro RPPS des médecins hospitaliers par les pharmaciens. Pour cela, la CNAM est prête à allouer une enveloppe d’environ 8 millions d’euros. Ce qui représente en année pleine, entre 350 et 400 euros par officine.
Enfin, le quatrième avenant vise à faire évoluer les entretiens pharmaceutiques. Le suivi des asthmatiques serait ainsi élargi à l’ensemble des patients. Le suivi des patients sous AVK serait, quant à lui, étendu aux malades traités par AOD (anticoagulant oral direct ou NACO). Le mode de rémunération évoluerait également : la première année, le pharmacien continuerait de percevoir 40 euros pour deux entretiens ; en revanche, la deuxième année, il pourrait ne plus réaliser qu’un seul entretien, à condition d’effectuer un suivi de l’observance. Dans ce cas, le titulaire toucherait 30 euros.
La balle est désormais dans le camp des syndicats d’officinaux qui doivent rendre leur réponse sur ces textes lundi. Pour l’heure, le niveau du nouvel objectif de substitution demandé entraîne des réticences. « Nous souhaitons quelques ajustements », indique pour le moment Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Ce taux de 87 % envisagé, « est à la limite de l’atteignable », souligne pour sa part Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
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