Les autorités sanitaires britanniques viennent elles aussi au secours de leur système hospitalier. Et souhaitent désengorger les urgences en incitant les parents de jeunes enfants à consulter en priorité leur pharmacien en cas de douleurs et de fièvre modérées.
La France n’est pas le seul pays à se pencher au chevet de son offre de soins. Alors que le gouvernement français publie aujourd’hui sa « stratégie pour une transformation du système de santé », le Royaume-Uni est également à la recherche de solutions. Le 12 février, la National Health Service (NHS), l’assurance-maladie britannique, a ainsi donné le départ d’une campagne de communication qui se poursuivra jusqu’au 31 mars. Elle invite les parents d’enfants de moins de cinq ans à consulter leur pharmacien en cas de pathologies mineures (maux de ventre ou de gorge mineurs, toux et refroidissements, douleurs liées à la dentition) avant de se rendre chez le généraliste ou aux urgences.
Cette campagne, relayée sur les chaînes de télévision, sur les réseaux sociaux et par voie d’affiches et de flyers, est destinée à renforcer la confiance dans les conseils dispensés par les pharmaciens et à encourager le recours à l’officine comme « premier point de contact ». La NHS rappelle en effet que, même si 95 % de la population peut se rendre à pied dans une pharmacie, 6 % seulement des parents d’enfants de moins de cinq ans « envisagent de demander de l'aide à un pharmacien au sujet d'un problème de santé mineur », tandis que 35 % consultent un généraliste et 5 % se rendent aux urgences.
Selon la NHS, 18 millions de consultations de généralistes et 2,1 millions de visites aux urgences sont liées chaque année à des pathologies pouvant être traitées en automédication. Ce qui représente un coût de 957 millions d’euros (850 millions £) pour l’assurance-maladie.
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