Après un hiver 2023-2024 marqué par les tensions d’approvisionnement en paracétamol alors que sévissait une triple épidémie de bronchiolite, grippe et Covid-19, le Laboratoire UPSA promet, « comme en 2023 », « le zéro pénurie » pour la saison à venir.
UPSA en fait la promesse, le laboratoire est prêt « à répondre pleinement à la demande en médicaments à base de paracétamol, Dafalgan et Efferalgan, comme ce fut déjà le cas l’hiver dernier ». Pourtant, les pharmaciens peuvent témoigner des difficultés rencontrées l’année passée à se fournir en paracétamol face à une hausse de la demande exponentielle et non anticipée par les industriels.
En France, deux acteurs se partagent l’essentiel du marché : 68 % pour Sanofi et 22 % pour UPSA. Ce dernier se positionne comme le « premier fabricant de médicaments à base de paracétamol 100 % fabriqués en France avec 300 millions de boîtes produites par an sur ses sites agenais destinés à la France et à l’international ». Un choix du « 100 % made in France » qui permet « d’assurer la continuité d’accès pour les patients, adultes comme enfants ».
Pour y parvenir, UPSA déploie trois types d’actions : la possibilité de mobiliser ses équipes 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 et de réorganiser ses lignes de production ; la diversification des sources d’approvisionnement en matières premières auprès de fournisseurs américains, indiens et chinois ; un suivi quotidien de l’état des stocks et des commandes. Le laboratoire précise « travailler conjointement » avec ses clients que sont les officines, les grossistes et les hôpitaux pour favoriser « des commandes raisonnées et ainsi éviter les surstockages ». Quant à la diversification des sources d’approvisionnement, celle-ci est instaurée dans l’attente de « la mise en exploitation de l’usine française de principe actif en paracétamol en 2025 de Seqens ».
Rappelant que le groupe pharmaceutique consacre chaque année 15 millions d’euros d’investissement pour développer la performance de son site industriel et continuer à fabriquer en France, UPSA demande que ces efforts soient encouragés, en particulier par une « tarification des médicaments matures [qui] intègre le critère de leur production en France », comme le prévoit l’accord-cadre signé entre les industriels et le Comité économique des produits de santé (CEPS) en 2021.
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